Épisode 2
On vient de m'annoncer que j'étais morte…
Ça faisait un moment que l'on marchait. Lucas m'emmenait quelque part. Mais où ? Je le suivais depuis ma maison, je n'avais rien dit car j'étais sous le choc. J'étais toujours sous le choc mais il fallait que je sache où on allait. Donc je lui posai la question.
- On passe la porte et tu vas comparaître devant les juges.
- Pourquoi ?
- Je te l'ai déjà expliqué ! Quand tu te suicides, tu dois être jugé ! Et comme c'est ce que tu as fait, je t'amènes devant les juges !
Je l'énervais, c'était une chose entendue. Mais j'adorais énerver les gens durant ma vie alors pourquoi ne pas continuer étant morte ? En plus, il est assez mignon quand il s'énerve ! Oups, je m'égare. Donc, je décidai d'en savoir plus et de l'agacer un peu plus !
- Et si je ne veux pas ?
- Je t'y amènerai de force !
- Et si je m'enfuis ?
J'attendais sa réaction mais je remarquai que Lucas n'était pas du genre à s'énerver pour un rien. Il restait très stoïque et répondait à chacune de mes répliques, toujours par de la logique, sûr de lui.
- Je ne te le conseille pas car sinon, tu vas devenir une hors la loi et les juges ne seront vraiment pas contents !
Il fallait que je résume encore une fois. D'un, j'étais morte (c'est toujours bizarre de dire ça !), de deux, j'allais passer une porte de "je-ne-sais-quoi" et de "je ne sais quelle matière" (ben oui, elle pouvait être en chêne ou en bouleau…) avec Lucas et ensuite j'allais comparaître devant des juges qui allaient sûrement me condamner pour un suicide que je n'avais pas commis. Tout ça était trop stressant pour moi, il fallait que je détende l'atmosphère.
- Les pauvres !
Voilà tout ce que j'avais trouvé à dire "Les pauvres !". Et puis quoi encore ! Mais Lucas restait toujours aussi sérieux. Un guide spirituel parfait, voilà ce qu'il aurait pu être !
- Et le jour où tu te feras prendre, tu es sûre d'échapper à leur clémence !
Waouw, ça prenait un tournant vraiment tragique, comme dans les film. Les films en général finissent bien mais ce n'était pas un film que je vivais, si je peux dire vivre ! Et là, comme souvent il m'arrivait, je sortis un jeu de mot très pitoyable !
- Ah, ils ont une fille ! C'est un joli nom Clémence !
- C'est ça, rigole ! Tu n'en mèneras pas large devant les juges !
Et oui, même ce genre de… Ça ne peut pas avoir un nom, ne le faisait pas rire. Je me crispais de plus en plus mais j'évitais de le montrer et je restais avec un air très détendu. Les juges avaient quand même l'air très effrayant mais comme toujours, je tiendrai tête, ce n'est pas ce jour-là que ma mentalité changerait ! Il disait toujours LES juges, mais dans un tribunal, il y a un juge non ?
- Il sont combien ?
- Trois !
Trois juges allaient décider de mon sort, trois. Je voulais aussi savoir leurs noms mais Lucas me dit qu'ils n'en avaient pas avant que je ne pose la question. Il m'intéressait de plus en plus, en plus d'être calme, il était intelligent et d'un charme… Extraordinaire ! J'étais quand même contente d'avoir un inspecteur comme ça ! Je décidais de poursuivre la conversation.
- C'est quand même bizarre le système mortuaire !
- Le système de l'au-delà ! Pas mortuaire.
Voilà un défaut qu'il avait, il fallait toujours qu'il suive les règles ! Enfin, un homme sans défaut, ça n'existe pas ! Comme une femme remarque ! Comme tout individu ! Je lui fit remarquer le point noir dans mon tableau mais il ne répondit pas. Est-ce que je l'avais blessé ? Il s'approcha d'un arbre et je me demandai en quoi cet arbre pouvait l‘intéresser.
- Après toi.
Après toi ? Pour aller où ? Rentrer dans un arbre ? Une fois de plus, je ne comprenais plus rien. Je m'avançai quand même. Et là, à mon grand étonnement, il y avait un trou béant dans l'arbre ! Et ce trou avait l'air de ne jamais finir, mais où ce trou pouvait-il nous mener ? Je m'y avançai suivie de Lucas. Ben oui, moi avant car il avait été assez galant pour me faire passer en premier, bien que pour cette fois, j'aurais préférer qu'il ait le défaut de ne pas être galant justement ! Avançant dans ce tunnel, mes frissons naissaient à nouveau et une sueur froide venait dans mon dos. On a marché longtemps. A à un moment, on est même passer sur un fleuve à l'aide d'une barque conduite par un mec bizarre. C'était à peu près vers le milieu. Mais, on est quand même arrivé quelque part. Un sorte de hall, bien plus éclairé que le chemin que l'on avait emprunté. Une fille s'approcha alors de nous. Elle avait à peu près 20 ans, blonde, de taille moyenne. Elle venait voir Lucas.
- Salut Lucas ! Tu vas bien ?
C'est à peine si elle lui mettait son décolleté devant son nez ! Non mais on n'a pas idée d'avoir ce genre de comportement ! Pire qu'une lycéenne que je qualifiais de sans-cervelle ! Et d'abord, elle était qui pour venir parler à Lucas et m'ignorer par la même occasion ?
- C'est aussi une morte elle ?
Je ne l'avais pas dit gentiment et avec une point de sarcasme mais après tout, ce n'était que ce qu'elle méritait !
- Salut Candice !
Et il lui répondait ! J'en croyais pas mes oreilles ! Mais non, il ne m'avait pas oublié, juste après, il me répondait à MOI !
- Non, c'est une inspectrice. Bon, il faut aller voir Pierre pour savoir quand se déroule ton procès.
Allez, mentalement, je saluais Candice ! Mais le revoilà qui reparlait de procès ! Toujours aussi strict mais est-ce que c'était pas ça qui faisait tout son charme ? Je lui fis remarquer que tout ce qu'il disait avait un rapport avec le procès mais il ne répondit pas cette fois. On alla voir un vieil homme. Oh non ! La blonde nous suivait ! A ce moment là, j'étais sûre qu'elle ne nous lâcherait pas ! Elle commençait vraiment à me taper sur le système !
- A ce que je vois, tu as fini ta mission ! On pourra aller sur la plage ce soir ! Tu veux bien ?
Et elle lui donnait un rendez-vous galant ! Pour qui elle se prenait ? Elle ne voyait pas que Lucas était déjà accompagné ? Il n'allait pas me laisser tomber ! Oh, il ne savait pas quoi répondre ! Il ne sortait qu'un "Euhhh…" qui en disait long, je me décidais à l'aider.
- Non, il ne veut pas ! Ça se voit, non ?
- Eh !
J'étais sûre que c'était ce qu'il pensait et maintenant il me disais "Eh" au lieu de dire un magnifique "merci" ! Tant pis, ce serait sûrement pour une autre fois !
- Non mais pour qui elle se prend la suicidée !
Je voulais bien accepter des remarques de Lucas car depuis ma mort c'était le seul qui avait été là pour moi, mais une remarque d'elle, il était hors de question ! Déjà que je pouvais pas la sentir alors qu'elle ne parlait pas !
- Tu sais ce qu'elle te dis la "suicidée" ?
Elle te dit un beau gros mot ! Je lui lançai un de ses regard à tuer ! C'est dans ces moments que je regrette de ne pas avoir des mitraillettes à la place des yeux ! Bien qu'une mitraillette pour tuer une morte, ce n'était pas forcément la meilleure idée !
- Des vrais tigresses ! Tu n'as pas de chance Lucas !
Ah, le vieux barbu avait trouvé sa langue ! Mais il était qui au juste ? Qui est du côté des morts, barbu, blanc… Oh mais c'est bien sûr ! Pierre ! Saint Pierre ! Eh ben, je croyais avoir tout vu ! J'aimais bien le qualificatif "tigresse" mais pas qu'il soit aussi associé à cette blonde ! Et le reste de la phrase n'était pas bien non plus ! Lucas avait de la chance d'être tomber sur moi !
- Tu m'étonnes ! Tu ne saurais pas quand Angel passera devant les juges ?
Oh quel toupet ! Tu m'étonnes ? Tu m'étonnes ! Et puis quoi encore ! Il fallait peut-être que je lui rappelle que j'étais à côté de lui. Quoi qu'il en soit, le barbu connaissait mon existence et il regarda dans un vieux bouquin ! Cette fois, c'était prouvé, c'était bien Pierre, enfin St Pierre !
- Tu peux y aller dès maintenant, ils t'attendent.
Quoi ? Déjà ! C'était trop tôt ! Je ne voulais pas y aller ! Lucas me dit qu'on y allait mais je n'en avais pas très envie. Jusque là, on ne faisait que parler de mon procès ! Mais maintenant, le compte à rebours était lancé ! J'avais peur ! C'est alors que Gozilla est arrivé ! Non, c'étais pas Gozilla, c'était une nouvelle fille ! Qui avait aussi le béguin pour Lucas ! C'était comme ça !
- Tiens, Lucas ! Ça fait du bien de te voir !
Je lui demandai (à Lucas) si c'était une inspectrice d'une façon peu normal ! Plutôt ironique je dirais même.
- Laisse-moi deviner, une autre inspectrice ?
C'est peut-être pour ça qu'il ne m'a pas répondu ! Il m'a littéralement ignoré ! C'était assez blessant ! Surtout pour parler à une pouf ! Alice qu'elle s'appelait ! Et je ne peux pas nier qu'elle avait plus d'atout que moi ! Je détestais me sentir inférieure ! Mais il l'a salué et après il a demandé où était "Cole" ! Trop fort ! Elle a dû répondre et du coup elle ne pouvait pas essayer de l'inviter !
- Ouais, il est toujours à la poursuite de l'autre folle ! Il n'arrive pas à lui mettre la main dessus. Par contre, il en a ramené un cet aprem'.
Ça c'était du langage que je ne comprenais qu'à moitié ! Il était question d'une folle et de ramener. Ah non, la folle n'est pas ramener, c'est quelqu'un d'autre ! Il avait eu sa réponse alors il tenta de s'esquiver.
- C'est pas le tout, mais il faut que j'y aille. Les juges attendent.
J'aurais préféré qui s'esquive avec un autre sujet ! Nous revenions au mot "juges" ! Elle lui dit un "A plus tard" qu'il écouta à peine ! Après, on se dirigea vers une porte, différente que celle par où on était arrivé. Elle était plus grande et noire, un peu comme celle des maisons hantées ! Moi, je ne voulais pas penser à ce qu'il pouvait m'attendre derrière ce barrage !
- Eh ben, elles sont toutes après toi les inspectrices ! Il y en a d'autres ?
- Oui, une !
Cool, il répondait à mes questions ! Encore une ! (Il me faut toujours du temps pour analyser ce que les gens disent lol) Mais ça n'avait pas l'air de le réjouir. Il n'était peut-être pas un mec normal. Peut-être qu'il était gay ! Bon il fallait que je passe à un autre sujet avant qu'il me fasse entrer là-dedans !
- C'est quoi l'histoire de "l'autre folle" ?
- C'est une suicidée qui s'est enfuie avant son jugement. Cole, un commissaire, est chargé de la récupérer.
Même dans la mort il y avait des hors-la-loi que des commissaires voulaient retrouver ! Ça me plaisait ! Tant que je ne rentrais pas dans la salle derrière la porte.
- Et "l'autre" qu'il a ramené, il a subit un jugement. Il est où maintenant ?
Voilà un question intéressante parce que cet "autre" avait un point commun avec moi, il avait été arrêté !
- Je ne sais pas ! Seuls les juges pourraient te répondre mais ils ne le feront pas.
Revoilà les juges ! Vite, vite autre chose, il fallait que j'en profite tant que Lucas répondait !
- Et Cole, il est encore plus strict que toi ? Je veux dire, il est plus marrant ? Non parce que si la mort c'est des folles après un inspecteur et des mecs plus froid et qui se cachent autant qu'un iceberg, je veux ressusciter sur le champ !
Je lui avais fait mon résumé de la mort telle que je l'avais vue. Mais même cette interprétation ne le faisait pas sourire ! Il se contenta de me répondre.
- Cole était mon maître, il m'a appris la profession d'inspecteur. Et je trouve que c'est une bonne chose que tu te rendes compte que se suicider ce n'est pas bien.
Il croyait que j'avais compris une leçon ! Mais ce n'était pas le cas ! Puisque je ne m'étais pas suicidée !
- Je le savais avant puisque je ne me suis pas suicidée ! Et avant d'être inspecteur, ou commissaire, vous êtes quoi exactement ? Des extraterrestres ?
Encore un bon changement de sujet ! J'attendais qu'il me fasse une remarque du genre "T'as le don pour passer du coq à l'âne" mais il n'en fit rien ! Il se contenta de répondre, avec une pointe de sourire dans va voix (ça doit pas se dire comme ça mais c'est ce que je ressentais !).
- Non ! On est humain. Comme toi.
- Tu faisais quoi avant ? Comment t'es mort ?
Je continuais sur toutes les lancées qui me venaient à l'esprit ! Et je ne rentrais pas dans ce fichu tribunal ! Et la cerise sur le gâteau c'est que j'apprenais à connaître Lucas ! Sauf que cette fois, il commença à s'énerver, j'avais touché une corde sensible !
- J'en sais rien et je ne vois pas pourquoi je te dis tout ça !
Là, il allait penser au tribunal, il fallait que je dise quelque chose !
- C'est parce que tu m'aimes bien au fond ! Avoue !
Oh non, fallait pas dire ça ! Je l'énervais encore plus !
- C'était une blague ! Mais de tout façon, je ne crois pas que ça existe ici ! Trêve de plaisanterie, on a un point commun, on ne sait pas comment on est mort.
Un point commun, ouais, avec Lucas, ça vous en bouche un coin !
- JE ne sais pas, par contre, toi, TU le sais.
Cette façon d'insister lourdement sur le JE et le TU me fis entrevoir son accusation ! Pour lui, c'était clair, je m'étais suicidée ! Quel entêté ! M'en foutais, je voulais le connaître, avoir un souvenir de lui !
- Et tu faisais quoi avant de passer de l'autre côté ?
Il n'avait pas envie de répondre. Alors forcément il parla des juges !
- Tu m'énerves avec toutes tes questions ! Bon, tu vois la coupole là ?
J'acquiesçais.
- Dès qu'une flamme apparaît, tu entres.
Cette flamme ne m'annonçait rien qui vaille ! Et mes soudaines questions en était la preuve.
- OK. Et je vais me retrouver devant les juges ? Toute seule ? On n'a pas d'avocat en enfer ? Ils ne connaissent pas la démocratie ?
- Tu n'as pas d'avocat, ce n'est pas un procès comme on en voit à la télé !
C'était à son tour de jouer les sarcastiques ! Il n'avait pas aimé les question sur sa vie ! La flamme passa en coup de vent ! C'était l'heure ! Il me poussa à entrer, mais j'avais une dernière question à lui poser, et c'était quelque chose que je voulais vraiment savoir, c'était sérieux.
- Une dernière chose, et après tu ne me revois plus ! Tu ne sais pas QUI tu es, n'est-ce pas ?
J'avais déduis cela en étudiant son comportement, je savais ce que c'était d'être frustrée de ne pas savoir ce qu'il avait bien pu arriver !
- Non. Maintenant, vas-y !
Il m'avait répondu. J'étais contente mais j'étais aussi très triste ! C'était la dernière fois que je le voyais, enfin ce que je croyais. J'aurais eu envie de le serrer dans mes bras mais je ne fis rien et entrai. Une chaise était au milieu de la salle, je supposai qu'elle était pour moi alors je m'y assis. Il y avait un grand pupitre devant moi qui était très très haut ! Et au bout : trois juges ! Le premier était un homme de couleur noire, l'air sévère, le deuxième portait des lunettes avec des cheveux gris, l'ai tout aussi sévère et le troisième avait aussi les cheveux gris avec un air… sévère pardi ! Le troisième pris la parole.
- Mademoiselle Zecats Angel, accusée de suicide contre sa personne...
Une voix à faire froid dans le dos ! Mais il se rendait même pas compte que ce qu'il disait était on ne peu plus idiot !
- Ben oui, le suicide ça va pas être contre une autre personne !
Oups, j'aurais peut-être pas dû dire ça ! Ils se regardèrent et échangèrent un regard qui en disait long sur leur état d'esprit ! Ils étaient très énervé de ma réplique ! Mais c'est toujours énervant de se faire ridiculiser ! C'est ce que je me suis dit pour éviter de laisser la peur m'envahir.
- Ben quoi ?
- Donc, vous reconnaissez vous être suicidée ?
Je m'étais piégée tout seule ! Comme une idiote ! J'avais le droit d'être énervée ! En plus ils m'accusaient de quelque chose que je n'avais pas fait, ou le souvenir de l'avoir fait !
- Non ! Pourquoi j'aurais fait ça ?
- C'est à vous de nous le dire !
Ils continuaient dans l'accusation mais moi, je n'avais rien pour me défendre à part ma parole ! Mais comment faire quand on ne vous croit pas ? La peur commençait à me serrer l'estomac, il fallait que je me défende !
- Eh, il y a erreur ! Je ne me suis pas suicidée et jamais je n'ai eu cette idée !
- C'est ce que dise tous les suicidaires lorsqu'il se rendent compte qu'ils sont jugés et qu'il y a quelque chose, qui peut être néfaste, après la mort.
Effectivement, si je m'étais suicidée et que là je me retrouvais devant les juges, j'aurais nié ! Mais moi je disais la vérité, comment leur faire comprendre ! Déjà, fallait commencer par leur montrer que ce qu'ils disaient avait de la vérité mais pas tout.
- Je reconnais que je ne pensais pas qu'il y avait un tribunal mortuaire mais pas de suicide pour moi !
Ils n'avaient pas l'air convaincu de ma réponse.
- Lorsque l'on regarde votre dossier, on s'aperçoit que rien ne va dans votre vie, vous ne vous entendez pas avec vos parents, vous n'avez pas d'amis au lycée ni ailleurs, et vous avez raté votre bac l'an passé. Et on en passe.
Ils avaient aussi le dossier de ma vie ! C'était pas croyable ! Et ils pensaient que citer les difficultés que j'avais pu rencontrer pourrait me faire avouer un suicide que je n'avais pas commis ? Mais s'ils avaient mon dossier…
- Si vous connaissez mon dossier, vous devez voir que je ne me suis pas suicidée !
Une bonne chose de faite ! J'étais sûre que c'était un bon argument ! Ils n'auraient plus qu'à m'écouter après ça ! Et bien sûr, je me trompais !
- Nous ne pouvons avoir cette partie du dossier pour la bonne et simple raison que cet événement nous échappe.
Cet événement voulait sûrement dire le suicide ! Mais le meurtre ? Après tout, j'avais beaucoup d'ennemi, mais peut-être pas à ce point là ! Ou alors un psychopathe qui était dans le coin ! Ils connaissaient ma vie et ça ne leur échappait pas ! Mais ils la contrôlaient ou quoi ?
- Parce que vous contrôliez toute ma vie ?
- Non. Nous sommes ici pour régulariser la mort, si elle nous échappe, nous ne pouvons savoir ce qu'il s'est passé.
Donc ces juges qui me regardaient de haut avaient une limite à leur pouvoir !
- Ben demandez au Dieu tout puissant.
- Cela ne se fait pas.
Cette histoire commençait sérieusement à sentir le roussi pour moi ! Je n'avais pas de preuves pour contrecarrer leurs accusations ! Et même si eux n'avaient pas de preuve pour leur accusation, ils auraient le dernier mot ! Ils avaient un certain pouvoir sur la mort.
- Nous allons maintenant prononcer la sentence que vous aller subir pour le restant de vos nuits.
Aïe, je tremblais à l'idée de ce que ça pourrait être !
- Et ça peut être quoi comme châtiment ?
- Il peut être question d'une autre vie.
- Tu parles d'un châtiment !
- Ou une place dans ce que l'on appelle le Tartare.
Ce nom me glaça le sang. J'avais fait du grec en troisième, le Tartare, région des supplices aux Enfers ! On ne fait que souffrir là-dedans, sans mourir !
- Parce que ça existe ce genre de chose ! Je croyais que cette région de torture n'existait que dans la mythologie ! Enfin, s'il y a les trois juges, pourquoi il n'y aurait pas le Tartare ?
Les grecs n'étaient quand même pas si idiots ! Tout se confondait dans ma tête.
- Maintenant nous allons nous retirer pour délibérer.
Ils disparurent sous une épaisse brume laissant leur gros fauteuil. Je me mis à penser tout haut.
- Délibérer, tu parles ! Ils m'ont déjà désignée coupable ! Il faut que je m'en aille, mais par où ? Je crois qu'il n'y a pas d'issue ! Peut-être que la suite des évènements va me laisser une chance. Il faut que je connaisse la vérité.
A peine avais-je finis mon petit speach solitaire qu'ils étaient revenus, toujours aussi austères. Je regardais discrètement autour de moi pour voir ma chance mais rien !
- Nous nous sommes mis d'accord. Vous êtes condamnée à un supplice. Vous
serez amenée au Tartare et vous aurez une place de premier choix.
- Et je peux savoir ce que vous appelez une place de premier choix ?
- Vous aller devoir creuser, beaucoup creuser car à chaque travail finit, vous devrez le recommencer à l'infini.
Un vrai supplice mythologique sauf que cet exercice n'avait rien à voir avec mon prétendu suicide mais alors rien ! D'habitude, il y avait un rapport !
- Quoi ?! Mais c'est n'importe quoi !
Deux hommes à têtes cagoulées vinrent me prendre, ils n'étaient pas doux mais brusques. Des vrais représentants du diable !
- C'est bon ! Un peu de douceur ce serait mieux.
La décision des juges était injuste, d'accord ils faisaient leur boulot mais je pensais qu'ils s'étaient penchés trop vite sur mon dossier. Il fallait que j'ai une autre chance, et pour l'avoir, il fallait que je m'enfuie, comme ça, ils rouvriraient le dossier ! La porte par laquelle j'étais entrée s'ouvrent mais aussi une autre, celle-là, c'est celle que je devais prendre, la route pour les Enfers. Il n'en était pas question. La porte de sortie était ouverte, je n'allais pas prendre celle qui me condamnerait ! Les "cagoules" s'étaient arrêtés en attendant que la portes des Enfers s'ouvre entièrement. Je compris vite que là était ma seule chance ! Les gardes étaient concentrés par l'ouverture alors je leur donnai un bon coup dans les reins, je réussis à me dégager. Aussitôt, je courus comme une tarée vers la porte, une fois dans le hall, j'hésitai puis pris le long chemin. Je courai toujours et arrivai au fleuve, encore heureux que le mec de la barque faisait passer tout le monde… Des ombres arrivaient déjà derrière moi !
Et voilà la réécriture ce cet épisode est fini ! Que pensez-vous du concept ?