Épisode 8

 

Hôpital d'Allbynight

Mike a décidé d'aller à l'hôpital voir Ryan. Il ne peut pas laisser les choses comme elles sont. Après s'être renseigné à l'accueil pour avoir le numéro de la chambre, il se dirige vers la 406. Il entre et va s'asseoir sur la chaise qui reste en permanence à côté du lit.

Ryan (surpris) : Mais qu'est-ce qu'il vient faire là celui-là ?

Mike : Salut Ryan. Alors comme ça on joue au feignant !

Ryan : Ça y est, il m'énerve déjà ! Et en plus, je vais devoir l'écouter !

Mike : C'est la première fois que je viens te voir et tu dois te demander pourquoi.

Ryan : Effectivement.

Mike : J'ai pas de raison précise, enfin, pas vraiment. Ça dépend de quel point de vue on se place. Disons qu'en ce moment, je suis souvent, même tout le temps, avec Lily et Lorelaï, surtout avec Lily. J'ai appris à un peu mieux la connaître et comme je le pensais, c'est une fille géniale. Mais elle est très accrochée à toi.

Ryan : Et alors ? Viens en aux faits.

Mike : Je ne peux pas me battre contre toi, tu es dans le coma, mais Lily m'intéresse. C'est vrai que Lorelaï ausi mais elle est plutôt distante alors j'ai décidé de laisser tomber. Mais pas pour Lily. Tant pis si tu es dans le coma, c'est trop facile de faire comme ça, de rester allongé en attendant que ça se passe et laisser Lily, et moi par la même occasion, attendre. Je vais faire en sorte que les choses changent, que tu te réveilles ou non. Oui, je vais sérieusement me mettre à draguer Lily. Voilà, tu es prévenu.

Ryan : Espèce de c...

Mike se lève.

Mike : Peut-être que ça te fera réagir. Je sais pas.

Il sort.

Ryan : Je ne te dis pas au revoir. D'accord j'ai des doutes sur mon amour pour Lily, mais si je ne l'ai plus, je n'ai plus rien !

Tout à coup, il se sent plus vivant, alors que la machine qui se trouve à côté de lui émet un bruit aigü et affiche un trait continu vert. Des infirmières arrivent en courant.

Infirmière : Vite, appelez un médecin, on le perd.

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Un des lycée d'Allbynight

Mike revient de l'hôpital. Il voit Lily et Lorelaï alors il va à leur rencontre.

Mike : Salut.

Lily et Lorelaï : Salut. (quel discussion intéressante !)

Ils se mettent à marcher en direction des bâtiments.

Mike : Je suis allé voir Ryan tout à l'heure.

Lorelaï (méfiante) : Pourquoi ?

Lily : Oh Lorelaï, arrête d'être paranoïaque ! S'il est allé le voir c'est pour l'encourager à se rétablir !

Mike : Ben, pas tout à fait, enfin, peut-être.

Lorelaï (toujours sur la défensive) : Qu'est-ce que tu lui as dit ?

Mike : Je lui ai dit que je ne comptais plus attendre et que je draguerais Lily, qu'il soit dans le coma ou non.

Lily rougit comme une pivoine.

Lorelaï (énervée et peut-être un peu jalouse) : Mais c'est n'importe quoi ! C'est pas ça qui va l'aider à sortir du coma.

Mike : Peut-être que si au contraire.

Lorelaï : Non ! Pas du tout ! Tu viens de lui donner le coup de grâce !

Mike : Ou alors, il va se battre, se réveiller et venir reprendre sa place !

Lorelaï : Eh, réveille-toi ! On n'est pas dans le roi lion ! On est dans la vraie vie ! Reprendre sa place, ce n'est pas une question de place, Lily n'est ni un objet, ni un royaume, ni le rocher du lion !

Mike : Je ne savais pas que tu connaissais autant tes classiques !

Lorelaï : Macho !

Mike : Quoi ?! Et pourquoi ? Pour dire ce genre de chose, il faut des arguments !

Lorelaï : Déjà, pour parler d'une fille comme d'un objet, il faut être un macho ! Pour croire que cette fille va tomber à ses pieds, c'est pareil !

Mike : Je n'ai pas dit qu'elle tomberait à mes pieds !

Lorelaï : Et pour parler de la fille en question sans gêne alors qu'elle est à côté de soi, il faut vraiment être un macho !

Mike : Je ne crois pas qu'elle soit vraiment à côté de moi ! Eh Lily !

Lily ne répond pas, elle a un sourire sur les lèvres.

Mike : Tu vois !

Lorelaï : Oh tu m'énerves ! Lily réveille-toi !

Lily : Hein quoi ?! Vous parliez de quoi ?

Lorelaï : Rien qui vaut la peine d'en reparler !

Mike : Ah au fait, on a un match de basket le week-end prochain, et comme chaque joueur a le droit d'inviter quelques personnes...

Lorelaï : Mais tout le monde a le droit d'aller assister au match s'il le veut !

Mike : Oui, mais pas cette fois, on a cinq places chacun à offrir, et c'est tout. Nouvel entraîneur oblige. Alors, Lily, je t'en offre une.

Lily : Oh ! Merci, c'est très gentil ! Je viendrai t'encourager, tu peux en être sûr !

Mike : Je l'espère bien !

Lorelaï serre les dents, sa jalousie refait surface, plus vive que jamais, elle décide de partir.

Mike : C'est toujours comme ça, il faut que tu t'en ailles avant la fin ! Lorelaï, je te parle !

Lorelaï (se retournant) : Quoi encore ?

Il lui tend un bout de papier vert.

Mike : Une place !

Lorelaï (surprise mais heureuse) : Pourquoi ?

Mike : Pour le match !

Lorelaï : J'avais compris, mais pourquoi m'inviter ? Tu sais très bien que je ne t'encouragerai pas !

Mike : C'est pas grave.

Il retourne auprès de Lily qui ne comprend pas pourquoi il a invité Lorelaï. De son côté, Lorelaï range le bout de papier, sceptique.

 

Esprit d'Allbynight

Les deux filles se baladent dans la rue, en restant sur leurs gardes. Elles n'échangent aucun mot.

Lauren : Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

Angel : Hein ? Quoi ?

Lauren : Je sais pas, tu as l'air préoccupée mais heureuse à la fois. Je ne comprends pas. Qu'est-ce qu'il est arrivé ?

Angel : Dis-moi Lauren, quand un inspecteur reçoit une chute qui serait mortel pour tout vivant, qu'est-ce qu'il lui arrive ?

Lauren : Ne me dis pas que tu as fais passer ton inspecteur par dessus la bastingage !

Angel : Non ! C'est juste que j'aimerais savoir.

Lauren : Pourquoi ?

Angel : Dis-moi la réponse et je te dirai la mienne.

Lauren : Marché conclus. Je me souviens d'une situation semblable, enfin, on me l'a raconté mais c'est pas le problème. Un hors-la-loi a fait tombé son commissaire du haut d'une falaise. Pour un vivant, c'était la mort assurée, mais pour un mort, inspecteur, ou commissaire, c'est pareil, c'est comme s'il mourait une deuxième fois, sauf que cette fois, il va au paradis, il n'a plus de soucis.

Angel : Ah ! (pense) Il aurait peut-être préféré !

Lauren : Alors ! Tu me racontes ?

Angel : Mon inspecteur s'est fait renversé par l'ombre d'une des inspectrices qui était au service de Cole, par accident. Il est tombé du haut du toit de l'hôpital, pas vraiment tombé puisqu'il a réussi à se rattraper et alors je lui ai tendu la main.

Lauren : Tu as fait quoi ?!!!!

Angel : Je savais que tu réagirais comme ça ! C'est pour ça que je voulais rien te dire !

Lauren : Mais t'étais inconsciente ou quoi ?! Il y avait l'autre inspectrice, elle aurait pu t'envoyer son ombre !

Angel : C'est ce qu'elle a fait, mais j'ai quand même remonté Lucas. Et... Je me suis évanouie.

Lauren : Mais pourquoi t'as fait ça ?

Angel : Cet inspecteur n'est pas comme les autres !

Lauren : Tu ne peux pas dire ça ! Tu n'en as jamais vu d'autres !

Angel : Si ! Cole. Mais Lucas n'est pas pareil, je le maintiens. Rien qu'à voir ses yeux, tu le sais.

Lauren : A t'entendre, on dirait que tu es amoureuse.

Angel (qui rougis) : Non ! C'est vrai qu'il est craquant, mais ça s'arrête là ! Je ne vois pas pourquoi je tomberais amoureuse alors que je viens de mourir ! C'est n'importe quoi ! Mais où vas-tu chercher des idées aussi saugrenues ? Je te parle de ses yeux et tout de suite tu penses à l'amour ! D'abord, tu n'es pas psy et tu ne l'as pas été, je ne vois pas pourquoi tu fais des conclusions aussi hâtives ! Et ce n'est pas parce qu'on parle de yeux qu'on...

Lauren la regarde avec un petit sourire au coin des lèvres.

Lauren (calmement, comme si c'était logique) : Dis-moi Angel, tu regardes quoi chez un mec en premier ?

Angel : Oh c'est bon ! Arrête. Quoi qu'il en soit, quand je me suis réveillée, les ombres ne répondaient plus, comme si elles étaient déconnectées.

Lauren : Ah bon ! T'as peut-être raison à son sujet alors ! Si les ombres étaient HS alors que tu n'avais rien fait, c'est que Lucas, en supposant que ce soit lui, ne voulait pas que les ombres t'attaquent.

Angel : C'est vrai ?! Mais pourquoi ?

Lauren : Je sais pas ! T'as qu'à aller lui demander !

Angel : Très drôle ! (Elle s'assoit) C'est incroyable tout ce qu'il m'est arrivé en si peu de temps ! Si le jour de ma mort j'avais su tout ce qu'il m'attendait, j'aurais eu l'idée de rester dans mes draps ! Si je l'avais fait, aujourd'hui, je ne subirais pas autant de complication.

Lauren est restée debout, elle l'observe sans faire aucun commentaire.

Angel : Mais d'un autre coté, je serais restée la pauvre fille que j'étais. Celle qu'on déteste et que je déteste. Et je ne t'aurais pas rencontrée ! Ni Lucas, ni Cole. Je n'aurais pas parler à un mec qui est dans le coma... Plein de choses en fait. Mais des fois, j'aimerais revenir en arrière, (des larmes commencent à remplir ses yeux) au moins pour pouvoir dire au revoir à mes parents.

Lauren s'est assise à côté d'Angel. Elle aussi a les yeux brillants.

Angel : Il y a une chose que tu ne m'as jamais dite.

Lauren : Quoi ?

Angel : Ton passé. Ta vie. Pourquoi ?

Lauren : Je n'ai pas envie d'en parler. Je préfère oublier. Des fois, j'y arrive, et c'est dans ces moments là que je me sens bien.

Angel : Tu en es sûre ? T'es sûr que t'es pas plutôt malheureuse, encore plus ?

Lauren : Si je me suis suicidée, c'était pas pour y penser ! C'était pout tout oublier. Qu'il ne reste plus rien de ce que j'ai pu vivre, mais finalement, c'était pas la vérité. La vérité c'est que quand tu te suicides, tu es condamnée à vivre avec tes souvenirs pour l'éternité, même si t'en as pas envie car les souvenirs sont trop durs, amers, horribles.

Angel (lui prenant la main) : Raconte-moi tout. Il ne faut pas que tu gardes ça pour toi.

Lauren (les larmes ruisselant sur ses joues) : C'est trop dur !

Angel : Tu te sentiras mieux après. J'en suis sûre.

Lauren : D'accord, tu vas apprendre tout ce que tu peux savoir à mon sujet. Je te demanderai juste d'éviter de me couper, tant que je n'aurai pas fini mon récit.

Angel : D'accord.

 

Commissariat d'Allbynight

Asha et Lionel sont dans la salle d'interrogatoire et attendent l'arrivée de Scott.

Lionel : Cette fois, ne te laisse pas influencer par ce mec.

Asha : Je t'ai déjà dit que ce n'étais pas du tout de l'influence ! Je devais aller voir Ryan.

Les policiers qui escortent Scott l'installent sur la chaise puis s'en vont. Scott prend le temps de s'étirer.

Scott : Bien dormi ?

Lionel : Arrêtez !

Scott (à Asha) : Quel impoli votre collègue !

Asha : Personnellement, je ne trouve pas ! Alors Palmer, vous avez décidé de parler aujourd'hui ?

Scott : Pour quoi faire ? Je préférerais faire la sieste !

Asha : Oh non, on va discuter un peu, mais comme vous ne voulez pas parler de ce qui nous intéresse, on va parler de Mike Palmer !

Scott : Qu'est-ce que Mike vient faire la dedans ?

Asha : Rien, c'est juste que, à mon avis, vous serez plus loquace sur ce sujet !

Scott : Laissez Mike en dehors de cette histoire. Il n'a rien à voir.

Asha : Je sais, je viens de le dire même. Mais je me souviens de l'insistance que vous avez eu avec Ryan à propos de votre cousin !

Scott : Comment savez vous que c'est... Et alors ?

Asha : Vous n'avez pas l'air d'avoir beaucoup de nouvelles de lui n'est-ce pas ?

Scott : C'est mas vie, ça ne vous regarde pas.

Asha : Ça me regarde si je veux.

Scott (avec un sourire) : Vous essayez de me faire parler de ma vie, comme ça, je vais me confier et à force je vais parler de ce qui vous intéresse ! Mais ça ne marchera pas avec moi !

Asha : Oh, quelle perspicacité ! (elle se rapproche de Scott) J'en ai assez de jouer, vous me dites ce que je veux savoir et je vous laisse tranquille, ça ne tient qu'à vous.

Scott (qui s'approche aussi, de ce fait, ils ne sont qu'à quelques centimètres) : Mais alors, il faudrait aussi me dire ce que je veux savoir.

Lionel (qui s'interpose) : Nous ne sommes pas là pour faire ami-ami Palmer. Nous n'avons rien à vous dire.

Scott : Si vous le prenez comme ça, n'attendez rien de moi.

Asha : Mais ce n'est pas à vous de faire votre loi !

Lionel entraîne Asha en dehors de la pièce.

Lionel : Il faut que l'on ait un plan pour le faire parler. On fait du n'importe quoi et tu ne m'avais même pas dit que tu connaissais son cousin, si je l'avais su, on aurait peut-être pu en tirer quelque chose.

Asha : Peut-être n'est pas certain.

Lionel : Mais qu'est-ce qu'il te prend ! Tu n'es pas objective !

Asha : Oh désolée si je suis humaine et que je m'inquiète pour mon frère !

Lionel : Mais tu n'as qu'à prendre des congés, arrêter cette enquête si tu n'y arrives plus.

Asha : Non, je veux le coupable et je le trouverai. Ce n'est pas la première fois que l'on patine dans une affaire, et ce ne sera sûrement pas la dernière.

Lionel : D'accord, mais n'oublie pas que pour cette fois, ce n'est pas un petit dealer du calibre de Scott Palmer que l'on cherche, c'est un gros baron de la drogue !

Asha : Je le sais merci ! L'état de Ryan me le rappelle tous les jours. Bon, on y retourne ?

Lionel : Il faut que l'on ait...

Trop tard, Asha est déjà entrée. Elle s'est assise en face de Scott et attend. Lionel s'accoude au mur et attend lui aussi.

Scott : Quoi ?

Asha et Lionel ne disent rien, Scott en vient à se demander de quoi ils ont parler.

Asha : Oh et puis, pourquoi perdre son temps.

Elle fait signe aux geôliers de venir chercher Scott.

Scott : Alors vous abandonnez ! C'était encore plus rapide que la dernière fois !

Lionel : Je ne sais pas pour l'inspecteur Merrimer, mais moi je continue. (aux policiers) Laissez-le.

Asha ne dit rien, Scott est dérouté, elle a réussi.

Scott (qui n'essaie même plus d'être aimable puisqu'il pense qu'Asha va partir) : Vous êtes têtu mais un peu bête. Ce n'est pas vous qui allez pouvoir me faire dire le moindre mot.

Lionel : On verra ça.

Il se retrousse ses manches.

Scott : Vous savez que vous n'avez pas le droit.

Asha se lève enfin.

Lionel : Mais il n'y aura pas d'autres témoins ! Ce sera votre parole contre la mienne.

Asha : Bon, on se retrouve tout à l'heure Peter.

Scott : C'est de l'abus de pouvoir !

Asha : Oh mais vous en abusez aussi Scott !

C'était la première fois qu'elle l'appelait par son prénom. Ce qui finit par le dérouter.

Scott : Scott ? Ce n'est plus Palmer maintenant ?

Asha : Oh non ! Je décide d'être gentille quand quelqu'un va se faire passer un savon ! C'est comme ça !

Lionel se rapproche de Scott.

Lionel : Alors comme ça on ne veut rien dire ?

Scott vient juste de comprendre le jeu des deux inspecteurs, juste à cause de la phrase de Lionel.

Scott : Vos menaces, elles sont bidons, vous vous êtes plantés inspecteur, cette phrase "Alors comme ça on ne veut rien dire ?" c'est ce que tous les bluffeurs disent, dans la police !

Asha tire Lionel dehors.

Asha : T'étais obligé de dire ça ! C'était idiot en plus ! On était bien partis !

Lionel : Si on avait préparé avant, je n'aurais pas eu à comprendre en route et je n'aurais pas fait la bourde !

Asha : Alors maintenant c'est de ma faute. On y retourne encore mais cette fois, n'oublie pas que c'est un habitué !

Ils entrent de nouveau. Scott a le sourire aux lèvres.

Asha : OK, vous êtes un habitué, mais pourquoi ne rien nous dire ? C'est idiot, vous allez resté enfermé plus longtemps, c'est tout !

Scott : Oh non ! Deux jours tout au plus ! Vous savez ce qui me fait rire ?

Asha : Je n'en ai rien à faire !

Scott : Vous m'avez quand même appelé Scott !

Asha : Et c'était la dernière fois ! Maintenant, je pourrais vous appeler, "fumier" ! Pourquoi pas ?

Scott : C'est comme vous le sentez !

Asha : Ma patience à des limites Palmer.

Scott : J'ai hâte de voir ce que ça peut donner quand vous perdez patience !

Asha : Vous pouvez attendre car, j'ai peut-être des limites mais je n'y suis pas. Alors, reprenons...

Son téléphone s'est mis à vibrer. Elle répond.

Scott : Faut me le dire si je vous gêne !

Asha se retourne pour ne pas montrer son expression à Scott.

Asha : J'arrive tout de suite. (elle raccroche) Lionel, je te le laisse.

Elle sort.

Lionel : Eh !

Scott : Pourtant vous savez que ça ne marche pas avec moi le bluff !

Lionel essaie de rattraper Asha mais c'est trop tard, elle est partie. Scott est resté seul dans la salle.

Scott (ému) : C'était peut-être pas du bluff !

 

Esprit d'Allbynight

Les inspecteurs sont encore sur le toit de l'hôpital.

Candice : Qu'est-ce qu'on fait maintenant ?

Cole : On reste ici, elles vont sûrement revenir.

Loïs : Et pourquoi elles reviendraient ?

Cole : Parce que le gars qui est dans le coma pourrait être un bon messager ! Bon, on refait des équipes. Alice, Candice et Loïs, vous allez faire une ronde dans les étages et moi je vais avec Lucas.

Candice : Pourquoi ?

Cole : Parce que ! Allez, c'est un ordre.

Elles obéissent en grommelant. Cole entraîne Lucas en dehors de l'hôpital.

Lucas : Où va-t-on ?

Cole : Je ne sais pas encore.

Lucas : Mais on devait pas rester à l'hôpital ?

Cole : Il faut que l'on parle Lucas, et je ne tiens pas à avoir les inspectrices pour cette dicussion.

Lucas : Parler de quoi ?

Cole : De toi, de ton comportement !

Lucas : Quoi mon comportement ? Qu'est-ce que j'ai fait ?

Cole : Dois-je te rappeler que si tu n'avais pas bloquer l'ombre, tu aurais capturer Angel Zecats ?

Lucas : Non, j'ai une mémoire pour ça !

Cole : Pourquoi tu as fait ça ?

Lucas : Alice a jeté son ombre sur Angel et elle avait mal calculé son coup. L'ombre m'a bousculé et je suis tombé du toit. J'ai réussi à m'accrocher au bord mais je glissais. Je ne savais plus quoi faire, j'allais tomber et je ne le voulais pas. Et là, Angel m'a tendu sa main. Je n'ai pas compris pourquoi et je ne comprends toujours pas ! Mais je l'ai prise. Le sang commençait à sortir de ses poignets, l'ombre d'Alice était proche d'Angel je suppose, mais elle m'a remonté, avant de s'évanouir. Je ne pouvais pas laisser l'ombre l'approcher, c'était plus fort que moi ! Elle venait de ma sauver la vie !

Cole : Mais tu es déjà mort !

Lucas (qui commence à crier) : Et alors !!! Je sais très bien que si j'étais tombé, je serais parti là d'où on ne revient pas !

Cole (qui continue de crier) : Et pourquoi tu ne voulais pas y aller ?

Lucas (qui crie encore) : Parce que je veux savoir qui j'étais, je veux savoir comment je suis mort et ce que l'on pensait de moi !

Cole (criant encore plus fort) : Mais tu ne t'en souviendras pas ! Jamais ! (moins fort) Jamais ! Crois-en mon expérience ! Ça fait longtemps que je suis mort, de quoi, je ne sais pas et je ne tiens pas à le savoir. Je suis mort un point c'est tout. Aujourd'hui, Lucas, tu es là pour attraper les hors-la-loi. Mais tu ne le fais pas ! Si Angel se fait enterrer, tu vas devoir devenir commissaire par la force, et je te dis que ce n'est pas drôle non plus. Je l'ai vécu, ce n'est que souffrance et bourrage de crâne. Alors bouge-toi le cul et capture-la la prochaine fois !

Lucas : Mais cette fois, je ne pouvais pas ! Elle venait de me sauver ! C'était pas correct !

Cole : Tu n'es pas là pour être correct Lucas. Tu es juste là pour attraper les hors-la-loi.

Lucas : Et c'est tout ? Alors on n'est rien ! Rien du tout ! Juste bon à obéir. Mais c'est quoi ça ? Ça nous mène où ?

Cole : A rien ! On n'a plus de but, on est mort ! On doit faire notre boulot et un jour, on sera relayés, c'est les règles de la mort et on ne peut les changer !

Lucas : Il faudrait pourtant !

Cole : Arrête avec tes phrases qui ne servent à rien ! Remue-toi ! Ne philosophe plus et fais ton boulot ! Tu en a déjà arrêtés des hors-la-loi, il suffit juste que tu continues !

Lucas : Oui, mais c'était pas pareil.

Cole : Oh c'est pas vrai ! (criant) Mais tu ne comprends rien ou quoi ? Les "mais" il faut les oublier ! Attrape Angel et après tu seras mieux ! C'est tout ! C'est comme ça et pas autrement !

Lucas : OK, OK, pas la peine de t'énerver ! Je vais l'avoir !

Cole : C'est déjà mieux, mais ça manque de conviction !

Lucas : Alors apprends-moi à avoir de la conviction !

Cole : OK, mais ce ne sera pas du gâteau !

 

Maison de Lorelaï

Lorelaï a réinstallé tout l'attirail nécessaire pour se mettre en communication avec les morts.

Lorelaï : Allez, cette fois, ça va marcher. Esprit, Esprit, es-tu là, si tu es là, manifeste-toi.

Elle a déjà installé la table de oui-ja et attend. Rien ne se passe et l'absence de Ryan lui pèse. C'était quand même plus marrant avec lui.

Lorelaï : Esprit, Esprit, es-tu là ? Si tu connais quelqu'un du nom d'Angel Zecats, ben manifeste-toi, ou alors, si tu es Angel, ben fais-le aussi !

Rien.

Lorelaï : Bon, il y a quelqu'un ?

Rien.

Lorelaï : Ça sert à rien ! Ils ont sûrement rien à faire de moi ! Ils ont d'autres occupations ! Mais qu'est-ce que je raconte ! Peut-être qu'on ne peut pas parler aux morts !

Elle repense à Ryan.

Lorelaï : Allez, encore une fois, au moins pour lui, on sait jamais, peut-être qu'un mort peut lui donner un coup de pouce ! Esprit, esprit, es-t...

DRING, DRING.

Lorelaï : Mince !

Elle se lève et va répondre. Deux minutes plus tard, elle raccroche, les larmes aux yeux. Elle prend son manteau et sort.

 

Hôpital d'Allbynight

Asha est en pleine discussion avec le docteur de Ryan.

Docteur : Ça fait plusieurs fois qu'il fait des arrêts cardiaques. Il ne se bat plus. Le tenir en vie devient très difficile.

Asha : Je peux aller le voir ?

Docteur : Je vais vous le permettre mais rester bien sur le côté, au cas où il ferait un nouvel arrêt, que l'on puisse intervenir tout de suite.

Asha : D'accord.

Elle entre dans la chambre. Ryan est relié à encore plus de fils que d'habitude.

Asha : Eh Ryan ! Pourquoi tu te laisse aller ? Et notre promesse alors ? Qu'est-ce que tu en fait ? Je veux que tu sortes du coma, mais pas par la sortie de secours ! Par la grande porte ! Ryan, pourquoi tu a laissé tomber ? Je suis toujours là ! Je sais que je ne suis pas beaucoup venue ces derniers temps mais je veux savoir qui t'a fait ça !

Ryan : Je ne t'en veux pas !

§ Time after time §

Asha : Je viendrai plus souvent, je te le promets, mais s'il te plaît, recommence à te battre ! Si tu veux, je prends quelques jours de vacances et je reste ici, le temps que tu te remettes.

Ryan : Ne te sens pas obligée ! Je vais me battre. Je suis désolé d'avoir relâché !

Asha : Est-ce que quelqu'un est venu te voir et t'a dit des choses qui t'ont découragées ?

Ryan : Oui, mais ne t'inquiète pas ! Je ne referai pas la même erreur, en plus, ça n'en valait pas la peine !

Asha : Oh Ryan, j'aimerais tellement que tu puisses me répondre !

Et le serre dans ses bras.

Ryan : Je suis là Asha, je me battrai, je te parlerai et tu pourras m'entendre. Je suis désolé d'avoir oublié que tu étais là, d'avoir pensé que plus rien ne valait la peine. C'était idiot.

Quelqu'un frappe à la porte.

Asha et Ryan : Entrez.

Lorelaï entre, doucement, et referme la porte.

Asha : C'est gentil d'être venue. Je vais te laisser avec lui et je reviendrai.

Lorelaï : Merci.

Lorelaï prend la place d'Asha tandis que celle-ci sort. Lorelaï prend la main de Ryan.

Lorelaï : Alors, qu'est-ce que tu fais ? Comment je ferai moi si tu décides de partir ? Je sais que Mike est venu te voir.

Ryan : Et alors ? Qu'est-ce que tu en penses ?

Lorelaï : C'est un imbécile ! C'est un pur macho. Il n'aurait pas dû faire ça ! L'autre jour, je l'ai interviewé, je croyais qu'il était mieux que ce que je ne pensais ! Ça c'était bien passé, on avait discuté un peu ! Mais en fait, il... Je sais pas ! Il faut que tu viennes nous éclaicir les idées !

Ryan : Tu dis ça, mais tu l'aimes quand même hein ?

Lorelaï : Il nous a dit ce qu'il t'avait dit de but en blanc et même devant Lily ! Elle s'est sentie flattée forcément ! Mais après il nous a toutes les deux invitées à un de ses matches de basket, je n'ai pas compris et Lily non plus je crois ! Enfin bref, on s'en fout de lui ! Parlons de toi !

Ryan : Oui, je préfère !

Lorelaï : Tu vas recommencer à te battre ! D'accord ? Ne crois pas que c'est un ordre, c'est plutôt un conseil ! Parce que je ne vois pas la vie sans toi et ta soeur encore moins ! Tu es un super ami ! Et je sais qu'on se comprend très bien.

Ryan : D'accord, je vais me battre. Et après, quand je me réveillerai, j'aviserai !

Lorelaï : Je te laisse avec ta soeur !

Elle lui fait un bisou sur la joue et s'en va. Il regrette de ne pas pouvoir l'avoir senti. Asha se remet à sa place et le regarde.

Asha : Je l'ai remerciée ! C'est une fille bien !

Ryan : Oui, je sais !

Asha : J'ai décidé de rester un peu avec toi, histoire de voir si tu as recommencer à te battre !

Ryan : Ne t'inquiète pas pour ça ! C'est officiel, les infirmières et docteurs vont venir me voir un peu moins souvent !

 

Plage d'Allbynight

Mike a amené Lily sur la plage. C'est maintenant qu'il a décidé de commencer son plan de drague. Mais Lily ne l'entend pas comme ça.

Lily : Pourquoi tu as invité Lorelaï ?

Mike : Tu es jalouse ?

Lily : Non ! C'est juste que je me pose la question ! Non pas que ça ménerve ! Au contraire, je suis contente que Lorelaï vienne aussi.

Mike : Alors quel est le problème ?

Lily : Je me demande si tu ne recommences pas à jouer ton jeu ! Celui que tu fais à toutes les filles.

Mike : Si je le faisais, pourquoi je serais allé voir Ryan ?

Lily : Rien ne me dit que tu y es vraiment allé !

Mike : Et toi, t'y es allée ?

Lily : Oui.

Mike : Prouve-le !

Lily : D'accord, c'était idiot ce que je viens de dire.

Mike : Et qu'est-ce que tu penses de ma démarche ?

Lily : Aller voir Ryan ?

Mike : Oui.

Lily : Je pense que c'est déjà honnête de ta part mais que ce n'est pas très gentil pour Ryan.

Mike : Mais il se décidera peut-être à se battre comme ça.

Lily : Ou le contraire ! Mais je n'ai pas envie de parler de ça. C'est déjà assez dur le fait qu'il soit dans le coma.

Mike : Moi non plus je ne veux pas parler de ça. Je veux que l'on parle de notre relation.

Lily : On est amis.

Mike : Oui, je sais, et j'en suis très content mais j'aimerais plus.

Lily : Tu veux que l'on soit ensemble ?

Mike : Je trouve que tu es une fille super ! Tu es belle, intelligente, intéressante et tu es libre en ce moment...

Lily : Non, je suis avec Ryan.

Mike : Qui est dans le coma ! Oui je veux que l'on soit ensemble car je suis très attiré par toi ! Et je crois que c'est réciproque.

Lily : Je ne peux pas le nier. Mais je ne peux pas faire ce coup à Ryan ! Il est peut-être dans le coma mais il est toujours vivant ! Quand je t'entends parler, on dirait qu'il est déjà enterré ! Mais ce n'est pas le cas et je ne veux pas aller plus loin avec toi !

Mike : Tu en es sûre ?

Lily : Certaine.

Mike : D'accord. Mais j'espère que tu changeras d'avis.

Lily : Le temps nous le dira.

 

Esprit d'Allbynight

Lauren et Angel ne parlent plus. Lauren hésite encore à tout dévoiler et Angel no'se pas et ne préfère pas la brusquer.

Lauren : Je suis morte en 1960. Eh ouais, ça fait longtemps. Plus de 40 ans ! J'avais 28 ans. Deux ans plus tôt, je ne parlerai pas d'avant car je ne pense pas que ce soit important, en 1958, j'ai rencontrée un homme dont je suis tombée amoureuse. Lui aussi m'aimait, enfin c'est ce qu'il m'avait dit ! C'est lui qui a marqué un tournant dans ma vie. Avant de le rencontrer, je vivais ma petite vie tranquille. Je travaillais dans un bar comme serveuse pour payer mes études, je voulais être médecin. J'habitais dans mon appartement et j'allais voir mes parents et mon frère tous les week-end ou presque. J'aimais beaucoup ma famille, on s'entendait bien. Ma mère était femme au foyer depuis la naissance de mon frère, depuis 21 ans. Elle aimait ça, surtout préparer des petits plats. Mon père était avocat, il n'a jamais été appelé pour la seconde guerre mondiale et je crois que c'était mieux pour nous. Notre voisin y était allé, et d'après mes parents, il était revenu cassé, complètement changé. Enfin, il y avait mon frère, on avait 5 ans d'écart mais on s'entendait super bien. Il vivait dans le garage et avait décidé de monter son groupe de rock, c'était déjà en vogue. J'ai toujours pensé qu'il était trop fleur bleue pour faire du rock, il était romantique et à chaque fois, il se faisait avoir avec les filles. Ma mère lui disait et il répondait toujours : "Si je me suis fait avoir comme tu dis, c'est que cette fille n'était pas pour moi !" et il était certain de ce qu'il avançait ! Mon père en rigolait, c'était tranquille. On était la parfaite petite famille.
Puis, j'ai rencontré Tom, c'était un soir, il est venu au bar où je travaillais. il voulait se saouler, histoire de cœur. Je lui ai dit que ce n'était pas bien alors il m'a répondu que je n'étais pas sa mère et puis ça a continué. Je ne lui ai pas servi de boisson alcoolisée et il m'a raccompagné. On s'est revu. J'allais moins voir ma famille puisque les week-end étaient les rares fois où je pouvais passer beaucoup de temps avec Tom. Mon frère m'en a voulu, en plus, il n'aimait pas Tom. Une fois, je suis arrivée chez moi et j'ai appris que mon frère était parti. Mes parents savaient où il était mais ils ne me l'ont pas dit, "Laisse-le réfléchir, il peut être têtu", voilà ce qu'ils m'ont dit. Mon frère m'avait déçu. Je ne suis plus allée voir ma famille et je suis restée avec Tom. Ça a duré deux mois et je lui ai appris que j'étais enceinte, mais il ne voulait pas devenir père. Il y a eu une scène, il est parti. Je me retrouvais seule avec un bébé qui grandissait dans mon ventre. Je ne savais plus quoi faire, je n'osais pas appeler mes parents pour leur demander de l'aide. J'ai jonglé entre mes cours, mon travail et mes rendez-vous chez le gynéco. Un mois plus tard environ, quelqu'un a frappé à ma porte. (les larmes lui arrivent aux yeux) C'était Lucas.

§ Sacrifice §

Angel ne voit pas qui est Lucas, Lauren n'en a encore pas parlé, mais comme elle l'avait promis à son amie, elle ne l'interrompt pas et continue d'écouter.

Lauren : Finalement, il était venu, j'étais sceptique mais quand il m'a dit "Alors, besoin d'aide ?" Je savais qu'il n'était pas venu pour faire des reproches. Je ne sais pas comment il a su mon état, mais il était là. Il avait tiré un trait sur ce qui c'était passé et il venait m'aider. Je suis retournée vivre à la maison. Mes parents m'ont accueillie les bras ouverts. Je ne travaillais plus pour le salut du bébé. J'avais des complications. Lucas continuait avec son groupe de rock. C'est comme ça qu'il a rencontré Rachel. Je ne sais plus trop exactement comment d'ailleurs ! Mais c'était la fille qui lui convenait, j'en étais sûre et lui aussi. Pour se prouver leur amour, ils ont fixé une date de mariage, pour l'année d'après, comme ça, ils savaient à quoi s'en tenir. Je trouve que c'était une bonne idée. Tout allait presque de nouveau bien mis à part le fait que mon bébé n'aurait pas de père. Mais mes parents et Lucas étaient si gentils qu'ils arrivaient à me le faire oublier. Et maintenant que tout allait bien, il a fallu que...

Sa voix se brise. Elle n'arrive plus à parler. Angel la serre dans ses bras.

Lauren : Ils devaient aller, mes parents et Lucas, à un dîner chez Rachel. Mais ils n'y sont jamais arrivés. Je regardais la télé quand le téléphone a sonné. C'étaient les policiers. Mais parents étaient à l'hôpital et Lucas... Lucas était mort sur le coup. Ils avaient eu un accident, un chauffard était arrivé en face, il avait bu et c'est Lucas qui est mort ! Pourquoi ? Je ne le savais pas. Je ne savais plus quoi faire. J'avais envie de m'allonger et de pleurer toutes les larmes de mon corps mais mes parents étaient à l'hôpital. J'y suis allée, je les ai veillés. J'ai du aussi m'occuper du cercueil et de l'enterrement pour Lucas. C'est incroyable tout ce qu'il faut préparer pour un enterrement ! Pour la cérémonie, mes parents étaient dans le coma, j'étais toute seule, alors je n'ai prévenu personne. C'était dur, encore heureux que je n'avais pas vu son visage meurtri. Il fut enterré le 12 février 1959 et c'était fini. Même le chauffard n'avait eu que 6 mois de prison. Deux mois après, mon père y passait. Quand ma mère s'est réveillée, elle a appris le décès des deux hommes qui comptaient le plus pour elle. Elle n'a pas surmonté. Elle ne me regardait plus. Je me suis retrouvée seule puisqu'elle a été envoyée en maison de retraite. Elle ne voulait plus me voir. A chaque fois que je voulais entrer dans sa chambre, elle se mettait à crier. Moi, j'avais perdu mon bébé, trop de soucis. Tout allait mal, la seule personne avec qui j'aurais pu parler m'ignorait. Quand j'ai du vendre la maison pour cause de dettes, c'était trop, sur un coup de tête, je me suis suicidée avec des somnifères. Voilà, c'est ma vie. Enfin, le bout de ma vie qui a été décisif.

Angel pleure sans bruit. Lauren a vraiment eu "un bout de sa vie" horrible.

Lauren : Alors ?

Angel (avec des sanglots dans la voix) : Alors quoi ?

Lauren : Je ne sais pas.

Le silence prend place.

Angel : Je me souviens de ta réaction quand j'ai parlé de mon inspecteur, quand j'ai prononcé son prénom pour la première fois.

Lauren : Lucas.

Angel : Ouais, Lucas. Tu crois qu'il pourrait être ton frère ?

Lauren : Non, en plus de 40 ans, être resté inspecteur, c'est bizarre. il aurait dû devenir commissaire. Et puis, il n'a pas les marques d'un accident ou tu me l'aurais dit.

De nouveau, elles ne parlent plus.

Angel : C'est quoi ça ?

Lauren : Quoi ?

Angel : T'entends pas ?

Lauren : Non, quoi ?

Angel : Ça y est je deviens folle. J'entends des cloches !

Lauren : C'est ton enterrement.

Angel : Quoi ? Seulement ?

Lauren : Oui, et tu as de la chance, ça ne fait qu'un mois que tu es morte. Moi, c'était au bout d'un an !

Angel : Un an !

Lauren : Ma mère ne voulait pas entendre parler de moi donc personne n'a pu lui faire signer l'acte d'enterrement une fois que toutes les vérifications ont été faites. C'est seulement quand elle est morte qu'ils ont pu m'enterrer.

Angel : Mais comment t'as su ?

Lauren : J'allais voir ma mère quelquefois, je la voyais pleurer. Et quand j'ai entendu des cloches que j'étais seule à entendre, j'en ai recherché la source. Donc j'ai vu mon enterrement. Il n'y avait personne. Si tu entends des cloches, c'est que c'est le tien. Tu veux y aller ?

Angel : Oui, je veux.

Elles se lèvent, les yeux toujours humides.

 

Esprit d'Allbynight

Cole : Pour commencer, redescends sur terre et arrête de croire que tout le monde il est beau.

Lucas : Mais je ne crois pas ça ! Je sais qu'il y a des gens qui ne sont pas dignes de confiance et d'autres qui portent un masque. Ils veulent faire croire qu'ils sont méchants mais un jour, le masque tombe.

Cole : N'importe quoi !

Lucas : Et comment tu expliques le geste d'Angel ?

Cole : Tu comprends ton problème ?

Lucas : Mais c'est la vérité !

Cole : Tu n'aurais pas un faible pour elle ?

Lucas : Non, pas du tout. Mais d'après toi, c'est quoi mon problème ?

Cole : Tu cherches trop profond et après forcément, ta conscience prend le dessus. Alors il faut que tu arrêtes de chercher le profond des gens. Reste en surface et ce sera facile.

Lucas : Je veux bien mais j'ai toujours cherché le meilleur de tout le monde, le "profond" comme tu dis.

Cole : Tu dis "toujours" mais comment tu le sais ?

Lucas : Depuis que je suis mort. J'étais peut-être comme ça dans ma vie.

Cole : Deuxièmement, arrête de penser à ta vie.

Lucas : Pour avoir une mort, il faut une vie ! Et d'abord, je ne me souviens plus de ma vie, comment je pourrais y penser ?

Cole : Arrête d'essayer de te souvenir de ta vie si tu préfères.

Un petit chien noir arrive aux pieds des deux hommes. Lucas se baisse et le caresse.

Lucas : Salut toi, comment tu t'appelles ?

Cole : Ça y est, tu recommences ! Tu parles à un chien qui ne va pas te répondre !

Lucas : Oh quel rabat-joie ! C'est un chien qui est mort et qui, par conséquent, se retrouve tout seul, on ne va pas le laisser !

Cole : Si ! Tu recommences à t'attendrir.

Lucas : Tu devrais le faire quelquefois. Ça pourrait te faire du bien.

Cole : Toi, tu le fais trop souvent ! Pourtant, avec Angel, enfin, avant Angel, ce ne serait pas toi qui a passé une remise à niveau ?

Lucas : Si. Au début, ça marchait et puis, elle m'a posé des questions...

Cole : Auxquelles tu n'aurais pas du essayer de répondre ! C'est pourtant ce qu'on t'a appris !

Lucas : Oui, je sais ! Je suis un mauvais élève ! Eh c'est quoi ça ? Tiens, les juges m'appellent ! Tu sais pas pourquoi ?

Cole : Est-ce que tu entends autre chose ?

Lucas : Des cloches.

Cole : Oh non ! Angel se fait enterrer. Les juges t'appellent pour te faire devenir commissaire de force.

Cole le serre dans ses bras, brièvement, puis, il part.

Lucas : Ben quoi ? Ce sera si dur que ça ?


Voilà l'épisode fini exprès pour l'anniversaire de Sissi ! Bonne anniv' ! Et en plus, t'as vu la capture de Chad, Sissi ?