Épisode 2
Maison d'Asha
Asha est rentrée après être passée au cimetière et avoir déposé quelques fleurs. Elle est passée chez le bijoutier pour faire réparer le collier. Maintenant elle sait à qui il était destiné.
Flash Back
Le bijoutier revient après avoir fait la réparation.
Bijoutier : Voilà mademoiselle, votre collier est réparé !
Asha : Excusez-moi, mais vous ne sauriez pas par hasard, pour qui il a été acheté ?
Bijoutier : Mais vous devriez le savoir mieux que moi, c'est vous qui l'avez acheté non ?
Asha : Non, c'est mon frère, je l'ai retrouvé dans ses affaires.
Bijoutier : Oh je ne peux pas vous aider ! Demandez-le lui !
Asha (baissant la tête) : Je ne peux pas !
La femme du bijoutier arrive. Le bijoutier voyant qu'Asha n'est pas très bien veut faire un geste.
Bijoutier : Mathilde, tu n'aurais pas vendu un collier avec une moitié de cœur il n'y a pas longtemps ?
Mathilde : Oh si, je m'en souviens !
Asha relève la tête, on peut voir que ses yeux sont brillants.
Mathilde : C'étaità un jeune homme. Quand je lui ai vendu, je croyais que c'était pour sa petite amie.
Asha : Pourquoi, ça ne l'était pas ?
Mathilde : Oh, non ! C'était pour sa sœur. Pourquoi ?
Les larmes d'Asha recommencent à couler, les bijoutiers ne savent pas quoi faire. Elle sort.
Fin du Flash Back
§ Goodbye §
Asha s'est assise dans le canapé et serre un coussin. Elle a le collier autour du cou. Le téléphone sonne mais elle ne répond pas. Le répondeur se met en route.
Lionel (à travers la machine) : Allez Asha, je sais que t'es là ! Réponds ! Tu sais très bien que tu ne peux pas quitter tout comme ça. Merde réponds quoi ! Je rappellerai tout à l'heure.
Le bruit du téléphone reposé sur son socle se fait entendre et Asha regarde le petit point rouge qui clignote.
Asha : Va te faire foutre Lionel ! Si au moins tu m'avais souhaitée mon anniversaire...
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Chambre de Lorelaï
Lorelaï a appelé Lily pour qu'elle fasse une séance de spiritisme.
Lily : Tu crois que ça va marcher ?
Lorelaï : Ça va même courir ! Je te le répète, j'ai vu cette flèche bouger !
Lily : T'es sûre que c'était pas ton imagination ?
Lorelaï : Oh non ! Elle bougeait vraiment ! Même qu'elle a glissé de la planche.
Lily : Ça me donne des frissons !
Angel est à côté d'elles et les regarde se parler. Les voir heureuses lui donne mal au ventre. Pourquoi ne peut-elle pas être comme elles ? Pourquoi ne peut-elle pas vivre, ah non, reposer en paix ? Elles se donnent la main.
Lorelaï : Esprit, esprit es-tu là ?
Les deux filles fixent la flèche et attendent. De l'autre côté, Angel a mis la main sur la flèche mais n'arrive pas à la faire bouger.
Lily : Tu vois, y a rien.
Elle va prendre la flèche et rencontre donc la main d'Angel.
Lily et Angel : Ah ! Aïe !
Lorelaï : Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ?
Lily : C'est comme si j'avais reçu une décharge de 1000 Volt dans la main !
Angel : Ah mais quelle idiote ! Elle était obligé de faire ça ? Elle pouvait pas attendre que je le bouge son truc ? Non hein ! Purée !
Sa main est couverte de sang provenant de son poignet qui est grand ouvert et coule.
Lorelaï : Tu vois que je t'avais dit que ça marcherait ! Allez, on ressaie, esprit ? T'es là ?
Angel saute sur la flèche pour la faire bouger et miracle elle avance de deux centimètres. Les deux filles crient sous l'effet de la surprise.
Lorelaï : On te connaît ?
Angel se concentre encore pour faire bouger le bout pointu vers le O. Quand c'est chose faite, elle est trempée de sueur.
Lorelaï : Ryan ?
Angel pousse un soupir, et murmure un "non mais vraiment !" qui veut tout dire. Elle prend ses deux bras pour pousser cette satanée flèche.
Lorelaï : Oh dommage. Angel ?
Lily la regarde effarée.
Lily : Tu crois vraiment que...
Lorelaï : Attends, on va bien voir.
Angel se démène encore un peu et fait juste trembler le bout de bois pour montrer que sa réponse change.
Lorelaï : ...
Lily : C'est vraiment Angel ! Tu, t'en es sûre ?
Lorelaï : Ben non, j'en sais rien, c'est pas prouvé qu'on puisse parler à des morts et c'est improbable qu'Angel soit chez moi alors qu'elle peut pas me voir !
Lily : Mais alors ça veut dire quoi ça ?
Le minuscule morceau de bois tremble d'impatience.
Lorelaï : C'est peut-être elle... Euh, j'ai une question à te poser !
Angel : Vas-y mais dépêche-toi, ça pèse une tonne ton truc !
Lorelaï : Est-ce que tu t'es suicidée ?
Un silence pesant s'installe, les deux vivantes attendent la réponse de la morte et la morte ne sait pas quoi répondre. Elle se lève.
Angel : Désolée, j'en sais rien, je m'en vais.
Elle sort, Lily et Lorelaï attendent toujours leur réponse. Au bout de cinq minutes, elles ne tiennent plus.
Lorelaï : C'est pas vrai ! Ça recommence ! Déjà la dernière fois. Au bout d'un moment, y a plus rien.
Lily : Alors on ne sait toujours pas ! C'est bête !
Dehors, Angel s'est arrêtée quelques secondes au cimetière et a vu les fleurs sur la tombe de Ryan, puis elle est allée sur la sienne et bien sûr, elle était vide, inexorablement vide, sans fleurs.
Angel (cynique) : Je savais qu'on m'aimait bien !
Elle a envie de parler à quelqu'un et pense immédiatement à Lauren mais ensuite à Lucas et elle efface cette envie. Elle quitte le cimetière, toujours seule.
Commissariat d'Allbynight
Scott est toujours enfermé, aujourd'hui c'est son procès, il sait qu'Asha ne viendra pas témoigner contre lui mais à la limite, ça lui fait encore plus peur. Elle aurait pu atténuer la charge, dire qu'il ne lui avait rien faire et le faire passer pour quelqu'un pas aussi dangereux qu'on le croit. Ou alors, elle aurait pu dire qu'il comptait la tuer. Comment savoir ? Jamais il n'avait été autant angoissé pour un procès, il en avait déjà passé mais celui-là sera décisif. Le gardien vient lui apporter son plateau repas. C'est toujours la même chose : légumes surgelés indigestes et viande caoutchouteuse. Il fait une moue dégoûtée.
Gardien : Quoi ? Il fallait que je t'apporte le repas du condamné ?!
Il repart en éclatant d'un rire idiot.
Scott : Hin hin hin, je suis un gardien idiot et je rigole à mes propres blagues toutes pourries ! Et y a l'autre encore qui va venir me voir ! Lui je sais qu'il va me démonter au procès !
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Il se remet sur sa couchette. Il ne faut pas qu'il se fasse emprisonner. Oh non, trop de choses en jeu ! Il faut qu'il sorte. Par tous les moyens ! |
Esprit d'Allbynight
Depuis que Lucas a rejoint Lauren, ils n'ont pas vraiment parlé. Juste comme ça, sans grande profondeur !
Lucas : Alors c'est ici que vous vous cachez ?
Elle l'a amené dans un entrepôt souterraine où quelques hors-la-loi essaient de se reposer.
Lauren : Pas vraiment, enfin Angel et moi on ne restait pas ici ! Imagine qu'un jour il y ait une descente ! Eh rassure-moi, tu ne va pas aller cafter ?
Lucas : Non, je ne suis pas là pour ça.
Lauren : Tu veux qu'on reste ici ?
Lucas : T'as pas l'air de trop aimer.
Lauren : Non, en effet j'aime pas, avec Angel on allait souvent sur la falaise.
Lucas : Tu parles toujours d'Angel ! C'est stressant !
Lauren : Pourquoi ?
Lucas : Tu aurais peut-être préféré l'avoir en tant que sœur.
Lauren : Non, mais depuis que je suis morte, c'est la seule à qui je me suis confiée, et c'est comme de la trahir que de la laisser tomber. Pourquoi tu ne veux pas la voir ?
Lucas : Je n'ai jamais dit ça !
Lauren : Mais alors pourquoi elle le pense ?
Lucas : On a eu des accrochages ! Mais c'est normal entre un inspecteur et une hors-la-loi tu me diras ! Enfin bon, je ne sais pas.
Lauren : Elle est allée se mettre dans l'idée que c'était de sa faute si tu ne venais pas me voir !
Lucas : Elle est têtue et assez énervante quand elle s'y met. Ça nous fera des vacances et on a besoin de parler.
Lauren : Tu penses vraiment ce que tu dis ?
Lucas : Elle a failli me piquer ma sœur !
Lauren : Mais non gros bêta ! Je suis ta sœur jusqu'à la vie après la mort ! Quoiqu'il arrive ! T'es sûr qu'il n'y a pas une autre raison ? Elle n'aurait pas été trop perspicace ?
Lucas : Je croyais qu'on était là pour parler de nous ? Je voudrais me souvenir, j'aimerais que tu me racontes des choses sur la vie d'avant !
Lauren : Sur la vie, pas besoin du "avant" ! Qu'est-ce que tu veux savoir ?
Lucas : On s'entendait bien ?
Lauren : Oh oui ! Tu étais le mec dont toutes les filles rêvaient ! C'est pour ça que tu m'as choquée quand je t'ai revu ! Tu avais littéralement changé !
Lucas : Je sais, mais j'y peux rien, c'est ces voix dans ma tête !
Lauren : Quelles voix ?
Lucas : Je suis passé commissaire de force parce qu'Angel s'est faite enterrer ! Et c'est assez douloureux, c'est un vrai lavage de cerveau. Tu vois, cette fille ne m'apporte que des tuiles !
Lauren : C'est surtout que tu l'aimes bien au fond !
Lucas : Mais n'importe quoi ! Tu es morte depuis trop longtemps si tu veux mon avis !
Lauren : Eh ! Oh toi, tu vas voir !
Ils commencent une course-poursuite qui finie par un fou rire magistral.
Lauren : Ah enfin, je te retrouve !
Lucas : Ça m'énerve, je peux pas en dire autant !
Lauren : Ça viendra, tu vas commencer à te souvenir.
Lucas : Quand on regarde Cole, on peut se poser des questions !
Lauren : Quoi, pourquoi ? Qu'est-ce qu'il vient faire là celui-là ?
Lucas : Lui aussi il est passé commissaire de force ! Il a subit le même enfer.
Lauren : Mais s'il avait voulu, je suis sûre qu'il aurait pu chercher ses souvenirs, tout est une question de volonté dans notre histoire. Qui ne tente rien n'a rien !
Lucas : Oui, peut-être.
Lauren : Eh, on n'est pas là pour parler de Cole et encore moins pour commencer à le plaindre ! On parle de toi ! Tu te souviens de Rachel ?
Lucas : Rachel, Rachel... Non, je devrais ?
Lauren : Pas si ton cœur est pris par quelqu'un d'autre !
Lucas : Non, il n'est pas pris ! Mais c'était qui Rachel ?
Lauren : Je te l'ai déjà dit, ta petite amie fiancée avec qui tu allais te marier ! La première qui n'avait pas profité de toi.
Lucas s'assoit et se met la tête entre les mains.
Lucas : Je ne me souviens pas. C'est le trou noir, même pas un espoir ! Pourtant c'est un truc important, qui peut changer une vie ! C'est de la pur amnésie.
Lauren : Mais tu as retrouvé ta personnalité ! Tu es toi et pas un robot fabriqué par les juges !
Lucas : Oh non, les juges, je les avais oublié !
Lauren : Ah oui, c'est bien de l'amnésie. (elle rigole) Mais qu'est-ce que ça peut te faire ? Ils n'ont plus de pouvoir sur toi !
Lucas : Que tu crois ! Il y a un tatouage, LE tatouage. Quand un inspecteur ou commissaire fait un truc de travers, un tatouage avec une tête de mort s'affiche sur son torse et fait horriblement souffrir, chaque jour à des heures précises ! Comme une alarme.
Lauren : Pourquoi tu ne m'as pas dit quand tu souffrais ?
Lucas : Ils ne s'en sont pas encore aperçu, j'ai encore un temps de répit !
Un des lycées d'Allbynight
Lily et Lorelaï arrivent ensemble et voient Mike en compagnie de Nathaly.
Lily : T'as vu, il traîne de nouveau avec elle !
Lorelaï : T'as jalouse hein ?
Lily : Bien sûr que oui !
Lorelaï sourit et regarde ailleurs, voulant elle aussi changer de vue.
Lily : T'as recommencé depuis l'autre jour ?
Lorelaï : Recom' quoi ?
Lily : L'appel des morts ?
Lorelaï : Non.
Lily : Alors, on la fait cette enquête ?
Lorelaï : Je sais pas. Je n'ai pas une bonne raison ! Tu vois, si on avait eu une réponse négative, on lui aurait demandé qui c'était ! Et on aurait pas eu à chercher. Ou alors, si on avait seulement su qu'elle s'était juste suicidée avant qu'il y ait la coupure, on aurait cherché, mais là, ça sert peut-être à rien.
Lily : Oh ! OK. Tant pis.
Lorelaï : Mais tu peux chercher toi.
Lily : Je pensais que c'était mieux à deux, et pis c'était surtout pour me changer les idées. (avec un signe de tête vers Mike et Nathaly) Tu vois ce que je veux dire.
Mike, à ce moment là, quitte Nathaly avec une tête qui en dit long et s'approche des filles. Là, il retrouve son sourire.
Mike : Salut !
Lorelaï (avant que Lily ne puisse répondre) : Tiens, on joue office de remplaçantes à notre tour ! C'est un retour de balle comme on dit !
Mike : Oh Lorelaï ! Qu'est-ce que tu peux être rancunière !
Lorelaï pousse un soupir et secoue la tête. Lily s'interpose entre les deux.
Lily : Stop, temps mort !
Lorelaï : Non mais ne t'inquiète pas, je m'en vais. J'aurai plus à voir sa tête comme ça !
Mike : Bien, ça me fera des vacances !
Elle commence à partir et se retourne vers Lily qui est confuse.
Lorelai : C'est bon, tu peux rester avec lui, je ne te demande en aucun cas de choisir. Et puis, je ne vois pas en quoi tu pourrais m'aider au journal !
Cette fois, elle trace vers la porte du lycée. Lily se tourne vers Mike, sans aucune expression évidente sur son visage.
Mike : Euh... A quoi penses-tu ?
Lily : A rien.
Elle se tourne aussi vers les portes du lycée.
Mike : Eh, tu vas où ?
Lily : En cours ! Enfin, faut que je fasse un expo alors je vais au CDI.
Mike : Attends, j'aimerais qu'on parle.
Lily : De quoi ?
Mike : Tu le fais exprès ?
Lily : Non, explique-toi.
Mike : Ben, je voudrais qu'on parle de nous !
Lily : Je croyais qu'il n'y avait plus rien à dire !
Mike : J'étais en colère quand je t'ai envoyé balader ! Je ne le pensais pas. Ecoute Lily, une minute s'il te plaît ! (elle fait "non" de la tête) Laisse-moi cinq secondes alors et je sais que tu ne pourras plus résister !
Lily : J'aimerais bien voir ça !
Il vient se placer devant elle et avant qu'elle ne sache ce qu'il a en tête, il l'embrasse et la lâche après cinq secondes.
Mike : Alors ?
Lily baisse la tête, vaincue, mais la relève presque aussitôt.
Lily : Je sais pas, je trouve ça trop facile !
Mike : Dis plutôt que tu as adoré !
Elle lui sourit puis le contourne. Lorelaï s'est assise devant son ordinateur, énervée. Elle commence à taper son mot de passe sans aucune douceur. Puis s'arrête. Elle ne sait même pas quoi écrire comme article. Elle pousse de nouveau un soupir et entre dans sa session. Là, elle ouvre un traitement de texte et les mots viennent tous seuls.
"Pourquoi faire un nouvel article sur l'art ou encore la musique alors que des articles de grandes importances ont été oubliés ces derniers temps ? Eh oui, en l'intervalle d'environ un mois, le lycée a perdu deux élèves. Perdus, c'est bien le mot mais dans quelle circonstance ? Ce n'est en aucun cas parce qu'ils sont partis dans une autre ville, ce serait trop beau."
Une larme coule le long de la joue de Lorelaï et atterrit sur le clavier, elle continue.
"La première élève était Angel, personne ne l'aimait vraiment, on ne peut pas le cacher, mais franchement, est-ce que c'est normal qu'elle se soit suicidée ? Aurions-nous pu la connaître et faire changer sa destinée en lui parlant ? Personne ne le saura peut-être jamais ! Le deuxième, je le connaissais, c'est mon ami, Ryan. Sa mort est une véritable injustice, pris pour cible par des mafieux, il n'en a pas réchappé. Un monde meilleur pourrait changer ces choses mais nous ne le faisons pas avancer ! Une histoire de victoire d'une équipe de football, que ce soit de notre lycée ou pas, aussi exceptionnelle soit elle, ne pourra jamais remplacer le souvenir de tout ça ! Alors, voilà, je rends hommage à Angel et surtout à Ryan. Ceci est mon article pour ce numéro, je ne sais pas si ça vous fera réagir, même si je sais qu'on ne peut plus rien changer maintenant, mais je l'espère. Lorelaï"
Elle clique sur le bouton "enregistrer", les yeux brouillés de larmes et décide d'appeler son fichier "ryan-angel". Les deux noms s'entrechoquent, se mêlent derrière le rideau de larmes et d'un coup une idée germe dans l'esprit de Lorelaï, elle ferme vite sa session et sort de la pièce.
Maison des Zecats
Angel se retrouve encore à marcher sans but, comme elle l'a fait quand elle a découvert que Ryan était mort et qu'elle ne l'a pas retrouvé. Mais cette fois, elle est encore plus triste et les idées noires lui viennent.
§ Sing for absolution §
Angel : C'est toujours quand on est mort qu'on a envie de se suicider !
Elle rigole bêtement à sa blague, plus pour se moquer de sa solitude qu'autre chose. Des images reviennent dans sa tête, toutes plus piquantes les unes que les autres. La dernière qui lui arrive à l'esprit, c'est le regard de Lucas quand elle a essayé de l'embrasser. C'est sûr qu'elle n'attendait pas cette réaction. Elle arrive à l'angle d'une rue : "Angle Street". Elle continue sa marche puis revient en arrière. "Angle Street". Sa maison. Non, finalement, elle continue.
Angel : Pff, pourquoi j'y suis pas allé ? Oh, non, pas plus de mélancolie que ça, sinon, je vais me tirer une balle dans la tête ! Ah ah ah ! Très drôle Angel ! C'est sûr, tu vas gagner le prix de l'humoriste le plus... mort ! Oh et puis zut !
Elle fait demi-tour et se dirige d'un pas rageur, allez demander pourquoi, vers sa maison. Là, elle essaie de prendre la poignée, trop habituée, elle n'était pas revenue depuis sa mort. Son bras cogne dans la porte.
Angel : Merde ! Aïe !
Elle rentre plusieurs fois dans la porte mais n'arrive pas à passer à travers. Elle s'assoie sur le perron, les larmes aux yeux. La colère, le stress (des exams ? Bio de Danone est là pour ça !, BA tu étais en train d'écrire ! Arrête tes conneries !), la tristesse et la solitude prennent le dessus et elle ne voit plus clair (d'un parce que sa vue est brouillée, BA tais-toi !). Pourquoi même dans la mort elle se retrouve seule ? Pourquoi ? Pourquoi et encore pourquoi ? Des questions, pas de réponses.
Clark (étouffé) : Lena, ce n'est pas vrai !
Angel se relève, bien décidée à passer la porte. Ses parents sont là, elle veut les voir, elle veut un réconfort. Mais rien n'y fait, elle reste dehors, la porte semble en béton armé.
Lena : Tu me disais le contraire il n'y a pas un mois ? Tu l'as même accusée ! Enfin, je veux parler de cette fille...
Clark (haussant le ton) : Je sais très bien de qui tu parles ! Mais je te dis qu'Angel s'est suicidée, ton histoire d'assassin ce n'est pas vrai !
Lena : Mais tu...
Clark : Non, non ! Arrête, on était de mauvais parents, notre fille souffrait et on n'a rien vu ! Rien ! Elle s'est ouvert les veines Lena.
Angel frissonne. Ces mots dans la bouche de son propre père. Alors il croyait qu'elle s'est suicidée mais pas sa mère. Qui croire ?
Lena : Où vas-tu ?
Clark : Faire un tour, je vais peut-être aussi passer la nuit à l'hôtel !
La porte s'ouvre violemment et Clark apparaît, le visage rouge de colère. Dans le couloir, Lena est pétrifiée et pleure.
Lena : Pourquoi l'hôtel ?
Angel reste là et observe. Jamais, ô bien jamais ses parents ne s'étaient disputés devant elle. C'est la première fois.
Clark : Tu deviens parano, et je vais devenir parano à cause de toi.
Lena : Alors toi aussi tu me laisses ?
Clark : La mort de ma fille me fait assez souffrir pour qu'en plus tu la ramènes à chaque fois sur le tapis !
Lena : Mais j'ai besoin de comprendre ?
Clark : J'avais besoin aussi mais j'ai compris une chose cette nuit quand je me suis réveillé croyant entendre Angel qui avait fait un cauchemar. Angel est morte, elle l'a voulu, elle avait ses raisons, mais elle ne pourra plus jamais nous les dire !
Angel : Si, je pourrais ! Encore faudrait-il que je m'en souviennes !
Lena : Mais pourquoi n'a-t-elle pas fait un mot ? Pourquoi n'a-t-elle pas expliqué son geste ? Tout le monde le fait normalement !
Clark : Angel n'était pas tout le monde.
Angel (en même temps que Clark) : Je n'étais pas tout le monde !
Elle regarde son père, comme ébahie. Alors il la connaissait à ce point ?
Angel : Me serais-je vraiment suicidée ?
Lena vient se pendre au bras de Clark.
Lena : Ne me laisse pas, je ne veux pas rester dans CETTE maison toute seule ! S'il te plaît !
Clark : Je reviendrai demain, je dois faire le point.
Aussi brusquement que la porte s'était ouverte, Clark se dégage de l'emprise de Lena et rentre dans Angel, enfin, à travers. Elle est envoyée à trois mettre tandis que lui a un vertige.
Lena : Clark !!!
Elle s'agenouille près de lui.
Clark : Maman ?!
Lena : Clark, tu m'entends ?
Clark : Qu'est-ce que tu crois ? Est-ce que je me suis suicidée ?
Lena : Clark, tu me fais peur !
Clark : Oh, mais que s'est-il passé ?
Lena : Pourquoi tu as dit ça ?
Clark : Dis quoi ?
Lena : "Est-ce que je me suis suicidé ?"
Clark : Je n'ai rien dis, j'ai eu un vertige ! C'est tout.
Lena : Mais pendant deux secondes, c'est comme si j'avais eu Angel devant moi !
Clark se relève en poussant un soupir.
Clark : J'y vais. A demain.
Complètement choquée, Lena ne le retient plus. Après quelques secondes, elle rentre, sans vraiment voir où elle va. Sur le trottoir, Angel se relève, les mains rouges de sang.
Angel : Je suis, j'étais, je lui ai parlé !!! Et j'en suis ressortie, indemne ! J'étais dans le corps de mon père ! Mais lui, il était où ?
Elle le regarde partir, se demandant réellement ce qu'il a pu voir.
Chambre du tribunal
Scott est amené sur la chaise de l'accusé, les menottes aux poignets. Il lance un regard circulaire dans la salle pour voir si Asha est venue mais tout ce qu'il remarque, c'est son absence. L'officier l'oblige à se lever quand le juge fait son entrée.
Huissier : Affaire 10132, Palmer contre la justice. Accusé, plaidez-vous coupable ou non-coupable ?
Son avocat commis d'office lui a dit de plaider coupable, pour plus d'indulgence de la part du jury.
Scott : Non-coupable.
Le vieil homme regarde son client avec de gros yeux.
Avocat : Je vous...
Scott : Ecoutez, ce n'est pas vous qui êtes à ma place !
Juge : Silence ! Nous allons donc procéder à quelques témoignages. Je fais appel à Peter Lionel, officier de police.
Lionel s'avance et blablabla, "je le jure".
Lionel : Oui, c'est cela, Palmer a demandé à voir l'inspecteur Merrimer pour, soi-disant, lui révéler un indice important sur l'affaire en cours. Il était sûr qu'elle viendrait puisque cette affaire la touche de près, en effet, son frère est...
Avocat de Scott : Objection, nous ne sommes pas là pour parler de la vie de l'inspecteur Merrimer.
Juge : Retenue, monsieur Peter, voudriez-vous aller droit au but.
Asha est entrée au moment où Lionel s'est levé pour aller témoigner. Elle a vu que l'objection ne venait pas de l'avocat mais plutôt de Scott qui avait dû lui faire mal en lui donnant un coup de coude.
Lionel : Donc, l'inspecteur Merrimer est entré et une fois que la garde était baissée, Scott Palmer a sorti un revolver et l'a pointé sur la tempe de ma collègue. Ensuite, il a exigé une voiture et il l'a emmené, avec brutalité.
Scott secoue la tête, brutalité ! N'importe quoi !
Juge : Monsieur l'avocat de la défense, avez-vous des questions ?
Avocat : Oui votre honneur. (après s'être levé (Dieu sait que c'est une tâche difficile pour lui lol)) Monsieur Peter.
Procureur : Objection, inspecteur Peter.
Juge : Retenue.
Avocat : Inspecteur Peter, comment se fait-il que Scott Palmer ait gardé une arme sur lui ? Il n'aurait pas dû être fouillé avant d'être mis en relation avec l'inspecteur Merrimer ?
Lionel : ...
Avocat : Ce sera ma seule question.
Lionel : Attendez, je vais vous répondre. Scott Palmer, ce matin là, avait été jeté devant le commissariat avec trace de lutte. Les officiers chargés du fouillage n'y auront pas pensé voyant son état.
Avocat : Les officiers, pouvez-vous être plus précis ?
Procureur : Objection, nous ne sommes pas là pour parler de l'état de service des officiers présents.
Avocat : Au contraire, quand un prisonnier a une chance comme celle-là, il la prend, c'est une faille. Quiconque aurait le même réflexe que Scott Palmer.
Juge : Rejetée. Inspecteur Peter, veuillez répondre à la question.
Lionel : J'ai fait la fouille avec l'officier Tyler.
Avocat : Merci. Ce sera tout votre honneur.
Juge : Donc, le prochain témoin est... ah je vois qu'il y a eu du changement, l'inspecteur Merrimer ne viendra pas. Passons au suivant al...
Asha : Excusez-moi votre honneur !
Scott la regarde avancer médusé. Qu'est-ce qu'elle vient faire là ? Il se tasse dans sa chaise, ne voyant que la cellule au bout du chemin. Lionel, lui, affiche un grand sourire.
Juge : Heuh, mademoiselle, vous êtes ?
Asha : Inspecteur Merrimer, enfin, ex-inspecteur.
Juge : Oh, et vous voulez témoigner finalement ?
Asha : Si je suis là, c'est bien pour ça.
Juge : Mettez-vous à la barre.
Avocat : Votre honneur, il était convenu que l'inspecteur Merrimer ne témoignerait pas !
Procureur : Mais c'est elle qui est au centre de cette affaire, il est donc obligé qu'elle soit là et qu'elle nous dise tout.
Juge (sans écouter l'avocat) : Levez la main droite et dites "je le jure".
Asha obéit et s'assoit. Elle cherche une confrontation avec Scott mais celui-ci a résolument baissé ses yeux.
Juge : Maître Kolker, avez-vous des questions à poser à l'inspecteur Merrimer ?
Avocat : Non, pas la moindre.
Juge : Procureur ?
Procureur : J'en ai effectivement. Mademoiselle Merrimer, convenez-vous que le prisonnier Palmer ici présent vous a enlevé.
Asha : Vous savez monsieur le procureur, je sais que Scott Palmer a été arrêté mais le fait qu'il est prisonnier ne vous empêche pas de l'appeler "monsieur".
Scott relève la tête, de plus en plus surpris. Asha fixe le procureur cette fois.
Asha : Oui, Scott Palmer m'a "enlevée" (avec les doigts).
Procureur : Comment ça "enlevée" (avec les doigts) ?
Asha : Je ne sais pas si on peut dire enlever quand ce même "criminel" (avec... bon vous avez compris je crois) vous ramène !
Eclats de rire dans la salle, intervention du juge.
Procureur (un peu déstabilisé) : Mais était-ce vraiment pour vous rendre que Scott Palmer vous a emmenée à l'hôpital ?
Asha : Je ne crois pas.
Scott rebaisse la tête et Lionel retrouve le sourire qu'il avait égaré.
Procureur : Donc vous pouvez parler d'enlèvement. Scott Palmer vous a-t-il brutalisé ?
Asha : Pas du tout. Il a été un ange.
De nouveaux éclats de rire viennent conclure la phrase d'Asha que le juge fait taire aussitôt.
Procureur (qui essaie de retrouver son cours d'interrogation) : Donc, pourquoi vous a-t-il amené à l'hôpital ? (il est un peu paumé le pov' gars !)
Asha (qui n'a plus cet air joueur) : Mon frère venait de se réveiller. Il fallait que je le vois et Scott m'y a emmené. C'était la dernière fois que je le voyais vivant.
Procureur : Mais voilà une étrange ambiguïté, Scott Palmer ne serait pas justement à l'origine des coups de feux dont un a touché votre frère ?
Scott est prêt à se lever mais son avocat a anticipé et le retient. De son côté, Asha ne supporte plus le procureur.
Asha : "Etrange ambiguïté" (cette fois sans les doigts) ! C'est ce que vous me dites !!! Mais dois-je vous rappeler que mon frère est mort ! C'est un fait ! Non une "ambiguïté" (avec les doigts lol). Et si vous révisez tout le dossier de cette affaire monsieur le procureur, vous verrez que ce n'est aucunement de la faute de Scott Palmer si Ryan est mort, il était là, mais pas pour ça, la personne qui était visé c'était moi, si mon frère est mort, c'est de MA faute !
Dans la salle, un silence a pris place, tout le monde écoute Asha et particulièrement le jury. Scott retient ses larmes mais plus Asha.
Asha : Je ne suis pas encore morte à cause de cette mafia, et je n'ai pas non plus eu d'autres attaques venant de là, et au contraire, si vous lisez la fin du dossier, et comme l'a sûrement dit l'inspecteur Peter, Scott Palmer a aussi été victime de ce groupe criminel. Avez-vous d'autres questions monsieur le procureur ?
Le juge ne réagit pas quand Asha pose sa question, il n'ose pas.
Procureur : Non, c'est tout.
Il se retourne pour se remettre à sa place mais Asha l'interpelle.
Asha : Procureur, si vous avez des enfants, ou des frères et sœurs, ou même tous ceux de votre famille, si un jour quelqu'un vous parle d'"ambiguïté" sur la mort de ces personnes, je ne serai pas là pour vous soutenir, mais j'aimerais être là pour voir votre réaction. Maintenant, tout ce que je vous souhaite, c'est de perdre ce maudit procès.
Elle passe devant la barre et sort de la salle sous les regards ahuris des personnes présentes.
Tribunal de l'au-delà
Cole a été convoqué avec ses trois inspectrices préférées par les juges. Il pense savoir ce qu'ils leur veulent.
Alice : Eh Cole, pourquoi Lucas n'a pas été convoqué lui aussi ?
Loïs : Ouais, on forme une équipe pourtant !
Cole : Vous le saurez quand on sera devant les juges.
Candice : Tu pourrais nous le dire tout de suite puisque tu le sais !
Cole : Vous n'êtes pas aussi bavardes devant les juges et encore moins aussi audacieuses, alors faites de même avec moi et on s'entendra à merveille.
Alice : Oh quel rabat-joie !
Ils sont arrivés dans le hall, le grand hall de l'humanité.
Pierre : Salut les jeunes.
Cole : Ils nous attendent ?
Pierre : Oui, depuis un moment, vous avez intérêt à y aller et vite.
Les filles ne sourient plus et Cole reste égal à lui-même. Sans ralentir, ils entrent dans la salle de tribunal.
1er juge : Ah, enfin !
Cole : Je suis désolé mais avant de venir il a fallu que je les retrouve, elles s'étaient égarées.
Candice : Eh !
2eme juge : Cessez ces gamineries. Nous vous avons appelés pour des raisons bien précises.
3eme juge : Angel et Lauren n'ont toujours pas été capturées et ce n'est pas normal !
Loïs : C'est parce qu'on manque un peu de coordination...
3eme juge : Je n'ai pas fini mademoiselle ! La coordination vous la trouverez mais ce qui est inadmissible, c'est que le commissaire Lucas traîne maintenant avec des hors-la-loi.
Loïs, Candice et Alice : Quoi ?!
Cole ne dit rien, il en était sûr.
Alice : Tu le savais et tu n'as rien dit.
Cole : Rien n'était certain.
1er juge : Comme c'est un cas d'urgence, mesdemoiselles, vous allez passer de l'autre côté du grade et vous allez devenir très vite commissaires.
Loïs : Très vite, c'est à dire ?
2eme juge : Maintenant, rendez-vous dans un quart d'heure.
La porte du fond de salle, celle qui a un signe bizarre s'ouvre.
3eme juge : Allez-y !
Les filles avancent pas très rassurées mais une fois qu'elles aperçoivent un beau jeune homme, Devil, c'est chacune pour soi à savoir qui l'aura la première ! Une fois la porte refermée, les juges ne font pas sortir Cole de suite.
1er juge : Cole, vous pourrez maintenant travailler avec des personnes qualifiées et nous entendons par là qu'il n'y aura plus de failles, une bonne coordination et surtout, du résultat.
Cole : Bien sûr, c'est ce que j'attends depuis le début.
2eme juge : Bien.
Cole : Et en ce qui concerne Lucas, que faut-il faire ?
2eme juge : Il sait, il connaissait le risque avant de changer de camp. Le tatouage fera effet.
Cole esquisse une grimace.
1er juge : Vous n'avez pas à avoir de la pitié pour lui. Il savait ce qu'il faisait quand il a rejoint votre hors-la-loi.
Cole : Ma hors-la-loi ?! Mais qu'est-ce que Lauren vient faire dans cette histoire ? Je croyais qu'il avait rejoint Angel !
1er juge : Non, Angel fait bande à part de nouveau mais il va de soi que vous devez aussi l'arrêter. Elle reste une priorité.
3eme juge : Vous guiderez les trois filles pour cette mission : capturer les deux hors-la-loi Lauren Daniel et Angel Zecats.
Cole : D'accord, et pour Lucas, que devons-nous en faire ?
1er juge : Le ramener, suivra la sentence.
3eme juge : Vous pouvez maintenant sortir, nous vous préviendrons quand elles seront ressorties.
Cole fait un signe de tête et sort. Une fois dans le hall, il pousse un soupir.
Cole : Mais où es-tu aller te fourrer Lucas ? Et pourquoi avec Lauren ? Je ne comprends plus rien et je déteste quand quelque chose m'échappe.
Pierre : Alors Cole, tu radotes tout seul !
Cole : Et oui Pierre, c'est l'âge qui veut ça !
Pierre : Ouais, ça te fait plus de 200 ans !
Cole : Un truc dans le genre, je ne me souviens plus trop !
Pierre : Et où il est Lucas ? Parce que ce petit, il apportait quand même quelque chose !
Cole : Là est le problème Pierre, où est-il ?
Chambre de Lorelaï
Lorelaï va ouvrir à la personne qui a sonné. Lily lui apparaît, peu souriante.
Lorelaï : Je parie que je t'ai dérangée !
Lily : Oauh, comment t'as fait pour deviner !
Lorelaï : Intuition féminine. Tu étais avec Mike n'est-ce pas ?
Lily : Re-gagné, faudra me dire comment tu fais un de ces quatre.
Lorelaï : C'est facile, tu étais avec lui quand je suis partie et puis c'est lui qui était venu te voir.
Lily : Logique. Mais dis-moi, qu'est-ce que tu as trouvé de si exceptionnel pour me déranger ?
Lorelaï : Tu m'avais dit de t'appeler si je faisais une enquête sur la mort d'Angel, alors je le fais.
Lily : Alors finalement tu la fais ? Je croyais que tu n'avais pas de bonnes raisons.
Lorelaï : Je l'ai trouvé LA bonne raison.
Lily : Oh ! Et je suppose que tu vas me la dire !
Lorelaï : Aujourd'hui, je suis presque sûre qu'Angel ne s'est pas suicidée, j'ai une théorie qui tient debout !
Lily : Allez, arrête de tourner autour du pot ! Accouche.
Lorelaï : D'abord, on va dans ma chambre, je n'ai pas envie que ma mère entende pour la bonne et simple raison qu'elle n'aime pas quand je me mets à fouiner !
Elles montent.
Lorelaï (en fermant la porte) : Alors c'est simple...
La porte est fermée !!!
Allbynight
Asha marche, les mains dans les poches, les yeux fixés sur le trottoir, la tête ailleurs mais les oreilles toujours aux aguets. Des pas la suivent depuis un bon moment déjà et elle n'aime pas ça. Elle fait semblant de tourner dans une ruelle et attend de pied ferme sont suiveur. Quand il tourne à son tour, elle lui fait une prise et le met par terre.
Scott : Aïe !
Asha : Scott ! Mais qu'est-ce que tu fais là ?
Elle le relève.
Scott : Voilà comment on se fait accueillir quand on veut remercier les gens.
Asha : De quoi veux-tu me remercier ?
Scott (en levant les bras) : Ben regarde-moi, je suis libre ! Et ça...
Asha : Ce n'est pas grâce à moi.
Elle repart. Il continue à la suivre.
Scott : Ben si ! Tu as fait sensation au tribunal ! Les jurés en ont conclu que je n'étais pas dangereux !
Asha : Je n'avais pas l'intention de faire sensation, le procureur m'a tendu la perche et au lieu de m'en servir pour sauter, je l'ai assommé avec, fallait pas me chercher.
Scott : Tu es une coriace, ils perdent quelque chose dans la police !
Asha : Va te faire foutre Palmer !
Scott : Eh du calme Asha ! Je voulais... Qu'est-ce que tu fais ?
Elle a braqué une arme sur sa gorge.
Scott : Comme tu n'es plus dans la police, c'est normal que tu aies une arme ?
Asha : Non ce n'est pas normal ! Mais j'en ai marre, marre de toutes ces règles qui ne font que me bousiller la vie ! Aujourd'hui je ne suis plus dans la police pour pouvoir enfin librement enquêter sur la mort de mon frère, mais je sais que je n'ai plus les moyens que j'avais au commissariat. Par contre, le moyen le plus intéressant vient de se pointer sous mon nez ! Oui, ne fais pas la tête là Scott, tu en sais un rayon, peut-être pas tout mais pour l'instant, tu ne vas pas refuser mon offre car si tu le fais, je ne paie pas cher de ta carcasse.
Scott : Tu ne tireras pas.
Asha : Mon frère est mort.
Scott : D'accord, d'accord, qu'est-ce que tu veux ?
Asha : Pour l'instant, il est tard, je veux dormir mais demain est un autre jour. Et demain, on commencera notre enquête.
Scott : Notre ?
Asha : Oui, notre. Comme ils me connaissent, je ne pourrai pas aller sur le terrain, mais toi...
Scott : Ils me connaissent aussi !
Asha : Oui mais, tu dis que tu m'as tué et tu entres dans leur groupe !
Scott : Il ne vont pas y croire.
Asha : Alors tu m'emmènes en otage là-bas et on se débrouille. Je veux connaître l'identité du salaud qui tient les reines de toute cette magouille.
Scott : C'est trop dangereux, tu seras morte avant d'avoir dit "je t'ai vengé Ryan" !
Asha : Alors quoi ? Je ne vais pas rester là à rien faire !
Scott : Tu veux mon aide...
Asha : Tu n'as pas le choix.
Scott : Ok, mais laisse-moi faire alors. Comme tu l'as dit, j'en connais un rayon !
Asha : Ok, pour l'instant on va dormir.
Scott acquiesce et essaie de partir.
Asha : Tu vas où ?
Scott : Me trouver un coin pour dormir !
Asha : Il n'est pas question que tu disparaisses de mon champ de vision. Il y a une chambre de libre chez moi depuis peu !
Esprit d'Allbynight
Lucas regarde sa sœur tourner en rond depuis un quart d'heure.
Lucas : Tu veux parcourir un certain nombre de mètres ?
Lauren : Non. Mais je me fais du soucis pour Angel !
Lucas : Et la revoilà sur le tapis !
Lauren : J'y peux rien ! Y a pas si longtemps que ça, alors que toi tu ne faisais rien, elle m'a sauvé la vie !
Lucas : Oh c'est bon, j'en ai marre d'entendre chaque fois le même refrain, on va la chercher ta Angel !
Lauren : Arrête de dire ça comme ça ! C'est parti !
Lucas pousse un soupir et se met à la suite de sa sœur. Angel repense et repense encore à l'expérience qu'elle vient de vivre. Sa mère s'est retrouvée devant elle et elle l'a entendu. Elle était carrément dans le corps de son père ! Elle arrive devant sa tombe, toujours sans fleurs. Un sourire lui vient, un sourire qui n'exprime ni joie ni tristesse, seulement le néant.
Voix : Ça rend abruti de rester devant sa tombe comme ça !
Autre voix : Y'en a qui sont morts comme ça !
Angel : Oh non, encore une de ces pestes !
Elle relève la tête.
Candice : Rectification : trois commissaires, pour toi toute seule.
Angel : C'est trop d'honneur ! Fallait pas !
Loïs : Tu fais la maligne comme ça, mais attends de voir le résultat !
Angel : Je n'attends que ça !
Trois ombres surgissent alors, et aucune d'elles ne semble mal contrôlées.
Angel (à elle-même) : J'aurais peut-être pas dû dire ça !
Elle se retourne et se cogne dans... Cole ! lol
Cole : Oui, c'est en effet le cas, tu n'aurais pas dû dire ça.
Angel : Ah Coooole ! Salut, ça va ? Tu sais que ce n'est pas moi que tu dois attraper !
Cole : Oh, maintenant, les choses ont changé tu sais ma petite Angel, et je peux te dire qu'une petite fille comme toi devrait faire attention au grand méchant loup !
Angel : Tu veux dire que tu es mon commissaire maintenant ? C'est la galère !
Cole : Allez, je te laisse un... Reviens Angel, rien ne sert de courir.
Angel (à quelques mètres) : Cause toujours !
Les quatre commissaires se regroupent et avancent, leurs ombres les devançant. Angel arrive dans une rue déserte.
Angel : Oh c'est pas vrai, pourquoi tout le monde dort dans cette foutue ville, je savais qu'on aurais du aller à New York ! Ma vie aurait radicalement changée !
Une main vient la prendre par la taille et l'empêche de crier pour l'emmener dans une petite épicerie.
Lucas : Chut !
Angel (après avoir enlevé la main) : Tiens, dans quel camp t'es ?
Lauren : Avec nous d'après moi !
Elles se regardent puis se sourient.
Angel : Bon ben si c'est d'après toi !
Lucas : Alors qu'est-ce qu'on a ?
Angel : Quatre commissaires survitaminés ! Avec des ombres dernier calibre !
Lucas : Et tu sais qui est ton nouveau commissaire ? Ou alors peut-être qu'ils ne savent rien, je n'ai toujours rien senti.
Angel : Oh ben si, ils le savent, enfin je pense puisque Cole vient de m'annoncer la bonne nouvelle !
Lucas : C'est lui !
Lauren : Ma pauvre, tu vas pas rigoler !
Lucas : Ouais, il est balèze dans le métier !
Lauren : C'est surtout qu'il sort des blagues toutes pourries !
Lucas et Angel poussent un soupir avant de vérifier s'ils arrivent.
Lauren : Les deux mêmes angoissés ! Pourtant, elle est de toi Angel !
§ Somewhere in between §
Tout à coup, Lucas se plie de douleur.
Lauren : Lucas ?!
Lucas : Je confirme, ils le savent !
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Il enlève son T-shirt. Sur son torse s'est affichée une tête de mort ailée. |
Coupé !
C'est bon Chad, tu peux le remettre ce T-shirt ! Avril fais attention au fil... Trop tard !