Épisode 5

 

Avec la participation de Isabelle Huppert dans le rôle de madame Etienne.

 

Enfers

Angel n'en revient pas. Elle se retrouve en enfer, le plus grand cauchemar de l'homme ! Et finalement, ce qu'elle voit, ce sont des esclaves, voilà ce que sont les Enfers. Des hommes et des femmes qui sont morts d'une façon dont il n'auraient pas du mourir, qui se trouvent piégés à jamais dans une grande mine surveillés par des diablotins. Une femme s'approche d'Angel.

Femme : Nouvelle ?

Angel : Fraîchement arrivée.

Femme : Impressionnant hein ?

Angel : Assez.

Elle n'avait pas d'autres mots.

Femme : On est obligé de s'y habituer.

Un homme s'approche à son tour et Angel pense que lui aussi va lui adresser la parole mais au lieu de ça, il sort un fouet et la femme repart aussitôt. Angel ne sait pas quoi faire. L'homme actionne son joujou sous le nez d'Angel.

Angel : Ben quoi ?!

Il ne dit rien et lève encore sa liane de cuir. Cette fois, elle vient s'enrouler autour du poignet gauche d'Angel.

Angel : Ahhh !

Au contact du fouet, le poignet s'est rouvert et la fait souffrir, beaucoup souffrir. Peu à peu, une force vient faire pression sur elle pour qu'elle s'agenouille. Elle essaie de résister mais n'y arrive pas. L'homme lève son autre vars et pointe ce que l'on pourrait appeler un doigt en direction de tous les morts qui travaillent.

Angel (se relevant) : Quoi ?! Il faut que j'aille là-bas ? Et je fais quoi ? Et d'abord vous vous prenez pour qui ? Je ne vais pas faire votre sale boulot !

L'homme fait enlever son instrument de torture du premier poignet pour le faire enrouler sur les deux. Angel se retrouve encore par terre, se vidant de son sang.

Angel : Ok ! Ok ! C'est bon, j'y vais.

Elle se relève encore tant bien que mal et va se mettre à la première place qu'elle trouve. Une fois là, elle observe ce que fait son voisin. Celui-ci, sûrement un habitué creuse, creuse, creuse, pour ensuite mettre la terre dans un wagonnet.

Angel : Mais c'est idiot ! on est au vingt et unième siècle !

L'homme au fouet vient se mettre à côté d'elle et elle se met aussitôt à creuser. Le bourreau repart et Angel pousse un soupir.

§ Bitter sweet Symphonie §

Voix : Tiens, Angel Zecats, je me disais bien que j'avais déjà entendu ce genre de sarcasmes !

Angel se lève pour faire face à son interlocuteur.

Angel : Ryan !

Ryan : Alors ils t'ont eus !

Angel : Mais qu'est-ce que tu fais là ?

Ryan : Je ne sais pas.

 

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Maison de Lily

Lorelaï arrive chez Lily et sonne. Son amie vient lui ouvrir, souriante.

Lorelaï : Je vois que ça va mieux !

Lily : Il n'est pas revenu ! C'est un miracle ! Alors, on s'y met ?

Lorelaï : Oui, oui ! Sois pas si impatiente ! Mais il y a un problème, je ne sais pas par quoi commencer !

Lily : Je voterais pour le lycée, son dossier, ses ennemis…

Lorelaï : T'es marrante, elle en avait plein ! Et moi la première !

Lily : Tu l'as tuée ?

Lorelaï : Nooon ! Mais qu'est-ce que tu racontes ?

Lily éclate de rire.

Lorelaï : Quoi ?

Lily : Je déconnais ! C'était pour t'embêter mais tu aurais vu ta tête !

Lorelaï (la frappant avec son sac) : Arrête de te moquer de moi !

Lily : Allez, on monte.

Un bruit de verre cassé se fait entendre et Lily se fige.

Lorelaï : C'est quoi ?

Lily : Attends-moi là, je reviens.

Lily s'en va direction sa cuisine mais Lorelaï s'inquiète. Et si c'était Mike ? Non, elle devenait paranoïaque ! Tant pis elle va voir. En arrivant, elle trouva Lily ramassant des débris de verre et une femme dans un fauteuil roulant. Quand Lily s'aperçoit que Lorelaï est là, elle paraît gênée.

Lily : Euh, Lorelaï, je te présente ma mère. Maman, Lorelaï.

Lorelaï : Bonjour madame.

Madame Etienne ne répond pas.

Lily : Elle ne parle plus depuis longtemps. Alors, on monte ?

Lorelaï : Oui, oui. Au revoir madame Etienne.

La femme remue tout à coup dans son fauteuil.

Femme : Delerme, delerme !!

Lily la regarde et pousse un soupir, puis elle hausse les épaules.

Lily : La seule chose qu'elle dit c'est ça ! Et je n'ai jamais su à quoi ça rapportait !

Elles vont s'enfermer dans la chambre de Lily. Lorelaï pose son sac assez au ralenti.

Lily : Ca y est tu es choquée ! C'est pour ça que je ne parle de son état à personne !

Lorelaï : Non, je ne suis pas choquée mais plutôt surprise que tu ne m'en ai pas parlé ! On est amies et on a l'habitude de tout se dire.

Lily : Oui, mais c'est déjà assez délicat pour moi alors…

Lorelaï : T'en fais pas. C'est pour ça que tu avais du mal à aller à l'hôpital !

Lily : Oui. On peut revenir sur notre affaire ?

Lorelaï : Oui, oui, bien sûr ! Alors, si on gardait le lycée pour la fin ?

Lily : Tu crois ?

Lorelaï : Ouais, autant faire le plus simple au départ et garder le plus dur pour la fin !

Lily : D'habitude, je fais le contraire !

Lorelaï : Moi aussi mais si on commence par le lycée, on ne sait pas où on va aller ! C'est trop le fouillis ! Il faudrait qu'on établisse un tableau et tout ce qui va avec !

Lily : D'accord, faisons au plus simple alors ! Mais c'est quoi que tu appelles le plus simple ?

Lorelaï : Figure-toi que je ne sais pas trop. Ou… Sa famille ! Cherchons des trucs sur sa famille ! Viens, on se connecte à Internet.

Elles se mettent devant l'ordinateur de Lily.

Lily : Mais qu'est-ce que tu veux chercher sur sa famille ?

Lorelaï : Je ne sais pas. Des trucs qui pourraient nous dire si son père était violent, ou autre chose comme ça ! Ou peut-être des trucs qui nous diront qu'elle avait toutes les raisons de se suicider !

Lily : Comme un relevé médical ?

Lorelaï : Ouais !

Lily : On va chercher d'abord sur des moteurs de recherches !

Lorelaï : Et après, dans du privé !

Lily : T'es une as pour faire ça !

Elles se sourient et se tournent vers l'écran.

 

Maison d'Asha

Scott a ressorti les schéma quand Asha arrive en robe de chambre.

Asha : Désolée, je ne me suis pas réveillée.

Scott : Pas grave. Mais bon, 11 heures !

Asha : Oui, oui, je sais. Tu as trouvé quelque chose ?

Scott : Non. Rien de plus. Il faudrait pouvoir trouver toutes les filières qu'il y a. Tous les petits dealers qui auraient un lien, même infimes avec le grand patron.

Asha (s'asseyant à table avec une tasse de café à la main) : Pourquoi ?

Scott : Ben comme ça, on saura s'il est localisé dans les coins ou pas !

Asha : Et s'il y en a partout en Amérique ? On finira par comprendre que c'est le cas quand on aura fait la moitié ?

Scott : Mais non ! Je sais déjà qu'il y en a deux dans la ville voisine, un dans celle où j'habitais, à dix kilomètres, et deux ou trois ici !

Asha : Et comment tu sais ça toi ?

Scott : Ca fait trois ans que je cherche ! Je n'allais pas chômer pendant tout ce temps !

Asha : Ok. Alors on va sur le terrain !

Scott : C'est risqué ensemble, mais je pense qu'on n'a plus rien à perdre !

Asha : Mais si ! Toi, tu as Mike !

Scott : Il y a d'autres personnes de ma famille !

Asha : Ouais, mais ils ont un don pour s'en prendre aux jeunes.

Scott : Je sais.

Le silence prend place. Asha observe Scott par dessus sa tasse et il ne le remarque qu'après quelques secondes.

Scott : Quoi ?

Asha : Je me demandais comment ça se faisait que tu ne sois pas en manque ?

Scott : Parce que j'ai mes réserves !

Asha : Tu veux dire que tu as introduit de la drogue chez moi !

Scott : Ca ne va pas te tuer !

Asha : Un peu que ça va me tuer ! (elle se lève) Où en as-tu mis ?

Scott : Qu'est-ce que ça peut te faire ?

Asha (se rasseyant) : Tu m'énerves Scott !

Il lui lance un sourire qui aurait fait fondre n'importe quelle fille au temps du lycée. Puis, il se remet au travail. Asha va vider sa tasse qu'elle ne veut pas finir.

Asha : Je vais me préparer et on ira voir ce qu'on peut faire.

Il la regarde monter puis, n'y tenant plus, il prend aussi les escaliers. En haut, il frappe à la porte de la chambre où Asha se trouve.

Asha : Quoi ?

Scott : Je peux entrer ?

Asha (exaspérée) : Oui !

Quand il entre, elle remet sa robe de chambre.

Asha : Quoi ?

Il s'approche d'elle sans rien répondre et il la prend dans ses bras avant de l'embrasser à pleine bouche. Puis il se recule.

Asha (un peu étourdie) : Euh, pourquoi ?

Scott : J'en avais envie !

Asha le regarde avant de se jeter dessus à son tour. La robe de chambre tombe…

 

Esprit d'Allbynight : plage

Lucas dépose Lauren sur le sol.

Lauren : Ca fait trois heures que je te disais de le faire !

Lucas : Non, il y a trois heures on se battait pour te faire sortir ! Il faut y retourner !

Lauren : Hum.

Lucas : Quoi ?

Lauren : Tu crois qu'on y arrivera ?

Lucas : Angel s'est sacrifiée pour toi et toi c'est tout ce que tu trouves à dire ?

Lauren : Je reste rationnelle c'est tout ! Et…

Des larmes lui viennent aux yeux.

Lucas (le prenant dans ses bras) : Chut, je suis désolé, je ne voulais pas t'accuser. Tu es à bout de nerfs !

Lauren : Je l'ai laissée y aller ! Je savais qu'elle le ferait et je ne l'ai pas empêchée ! Et maintenant il est trop tard.

Lucas : Tu crois vraiment qu'il est trop tard ?

Lauren : Oui. Si on ne l'a pas revu c'est qu'elle s'est faite avoir et si c'est le cas alors elle a dû passer tout de suite devant les juges et elle est déjà enfermée à l'heure qu'il est ! On ne la reverra jamais !

Lucas : Ne jamais dire jamais même si on a l'éternité !

Lauren : Je ne la connaissais pas aussi longue cette expression !

Lucas : Moi non plus !

Lauren sourit entre deux sanglots. Lucas se lève et va se placer face à la mer.

Lauren : Ca va ?

Lucas : Non. Juste avant qu'elle ne se sacrifie, je lui ai dit des choses méchantes, et elle n'allait pas bien. Malgré ça, elle est venue.

Lauren : Elle n'allait pas bien ? Elle déprimait ?

Lucas : Entre autre. Elle perdait connaissance aussi. J'ai même eu du mal à la réveiller. Elle n'a pas voulu me dire ce qu'elle avait.

Il a une voix bizarre ce qui inquiète Lauren. Elle se lève et le rejoint. C'est là qu'elle s'aperçoit qu'il pleure aussi. Elle le prend dans ses bras.

§ I need some sleep §

Lauren : Je crois qu'on se sent aussi coupable l'un que l'autre.

Lucas : Je me souviens de ce que tu m'as dit l'autre jour.

Lauren : Quoi ?

Lucas : Tu m'avais dit que si je la détestais c'est parce qu'elle avait été trop perspicace. Et c'est vrai ! Je voulais gardé un mystère. Mais elle découvre tout !

Lauren : C'est grâce à elle si j'ai pu évacuer ma tristesse et raconter ma vie, je lui dois beaucoup et je l'ai envoyé là-bas !

Lucas : Elle m'a sauvé tu sais ?

Lauren : Oui, je l'ai même engueulé quand elle me l'a dit !

Lucas : Tu sais pourquoi elle l'a fait ? Elle savait que j'étais ton frère ?

Lauren : Non ! Pas du tout ! Elle trouvait que tu ne pouvais pas être aussi méchant qu'un inspecteur pouvait l'être, elle avait raison !

Lucas : Ah.

Lauren : Tu tiens à elle ?

Lucas : Je tenais à elle. C'est du passé n'en parlons plus.

Lauren : C'est un peu brutal.

Lucas : C'est comme dans la vie. Quand quelqu'un meure, on ne le revoit plus à moins de mourir.

Lauren : Tu veux aller la rejoindre ?

Lucas : Non, j'oublierai, comme j'ai oublié ma vie.

Lauren : Je ne sais pas si j'y arriverai moi.

Lucas : Je t'aiderai.

 

Enfers

Angel et Ryan se sont remis au travail sous l'œil attentif du bourreau.

Angel : Mais ce n'est pas normal que tu sois là !

Ryan : Je le crois aussi, je me suis renseigné.

Angel : Je t'assure que tu ne devrais pas être là ! Tu ne t'es pas suicidé et autant que je sache, tu n'as tué personne ! Donc tu devrais être au paradis, ou un truc comme ça.

Ryan : C'est là que tu te trompes ! Comme je l'ai dit, je me suis renseigné et en effet je ne devrais pas être là mais je ne devrais pas non plus être au paradis.

Angel : Tu devrais être où alors ? Je ne vois pas.

Ryan : J'aurais du devenir policier ! A ce qu'on m'a dit. Mais je ne comprends pas.

Angel : Inspecteur, pas policier ! Ce sont eux qui recherchent les hors-la-loi ou autrement dit ceux qui ont transgressé les lois naturelles de la mort ! Comme les suicidés par exemple.

Ryan : Comme toi ! Ah non, tu m'avais dit que non.

Angel : Et tu l'as dit à quelqu'un avant de mourir ? A moins que tu ne te sois pas réveillé.

Ryan : Si mais à ce moment je ne me souvenais de rien. C'est seulement une fois mort que tout m'est revenu. Mais de toutes façons, tu n'aurais pas pu tenir ta promesse non plus ! Tu m'as menti, tu ne pouvais pas voir mes parents ! Remarque, tu es Angel ! L'ange le plus démoniaque que je connaisse !

Angel : Merci.

Ryan : De rien.

Angel : C'est pas grave, aujourd'hui je ne suis plus sûre de rien !

Ryan : C'est-à-dire ?

Angel : Je ne sais pas si je me suis suicidée.

Ryan : Donc c'est normal que tu sois là !

Angel : Non ! Pour personne c'est normal ! Mais attends, tout à l'heure tu m'as dit «Alors ils t'ont eus !» mais comment tu le savais ? Alors que tu ne connaissais même pas le terme exact inspecteur ?

Ryan : J'ai déduis ! On m'avait parlé de ce que j'aurais pu être et puis après je me suis souvenu des visites étranges que j'avais eu à l'hôpital. Juste après toi et ta copine. Au fait, elle est où ta copine ?

Angel (soudain mélancolique) : Elle s'appelle Lauren. C'est pour ne pas qu'elle se retrouve ici que moi je me retrouve ici !

Ryan : Attends, tu veux dire que toi, Angel Zecats, tu as aidé quelqu'un ?

Angel lui lance un regard mauvais.

Angel : Tu crois que parce que tu connais un peu plus la vie, euh, la mort ici que moi, alors tu peux te montrer supérieur ? Mais c'est pas la fête petit ! Si tu veux sortir d'ici il faut t'accrocher, il y a des choses à voir dehors ! Ca peut même être intéressant mais c'est dangereux ! Ici, t'es dans ton cocon ! Tu travailles, on te laisse tranquille mais la mort, pour moi, c'est pas ça !

Un jeune homme s'approche d'eux.

Jeune homme : Ah Angel, je te cherchais.

Angel : T'es qui toi ?

Jeune homme : Devil. Comment je te connais ? Je connais tous les nouveaux et après, j'oublie. Bref, tu dois me suivre, c'est un passage obligatoire.

Angel : Et pourquoi je te suivrais ?

Devil (en montrant l'homme au fouet) : Parce que sinon je suis obligé d'appeler mon copain !

Angel : Ok, ok je viens.

Ryan : On en reparlera de ton cocon. Tu vas souffrir.

Elle lui lance un regard interrogatif mais déjà Devil la tire. Ils se dirigent vers la porte par laquelle elle est entrée mais elle ne se fait pas d'illusions, elle sait qu'elle ne va pas prendre la sortie. Et en effet, ils tournent encore juste avant. Ils entrent dans une pièce où se trouve un âtre chaud, avec une tige en fer.

Angel : Je viens faire quoi exactement ?

Devil : Je vais te faire la marque des Enfers, celle qui est sur la porte par où tu es entrée. C'est au cas où il y aurait des fuites, tu es marquée à mort et les inspecteurs ou commissaires voient très vite si tu es une évadée.

Angel : Alors on peut s'évader ?

Devil : Personne ne l'a jamais fait à ce jour. C'est juste une précaution.

Il sort la tige des braises rougeoyantes.

Angel : Qu'est-ce que tu vas faire avec ça ?

Devil : Ton poignet.

Angel : Rêve toujours !

Devil (plus fort) : Ton poignet !

Une nouvelle force s'oppose à Angel et elle tend malgré elle son poignet. Il applique ensuite la partie rouge sur son avant bras et elle crie de douleur, c'est atroce, le sang vient former une flaque à ses pieds.

Devil : Fallait le mettre plus haut à cause de tes poignets, désolé, c'est plus douloureux !

Angel (entre ses dents) : Tu n'es pas désolé connard !

Devil (avec les yeux qui deviennent noirs) : J'aime bien quand on m'insulte, ça me donne de la force ! Maintenant, souffre et supporte tous les maux des gens qui meurent naturellement !

Angel crie encore et encore mais personne ne l'entend, elle est seule face au destin.

 

Un des lycées d'Allbynight

Lily et Lorelaï arrivent au lycée.

Lorelaï : Tu le vois ?

Lily : Non, mais tout ce que je sais c'est que s'il veut me faire des excuses, c'est lui qui se déplacera !

Lorelaï : Bien sûr ! Je n'avais pas vu le contraire !

Elles avancent encore un peu en le cherchant puis une main vient se poser sur l'épaule de Lily. Elle sursaute avant de se retourner.

Lily : Mike !

Mike : Salut !

Lorelaï : Alors.

Mike : Tu pourrais nous laisser Lorelaï s'il te plaît !

Lorelaï : T'as vu Jésus devant le prisu * ou quoi ?

Mike : Bon, ok.

Il prend les mains de Lily qu'elle récupère aussitôt. Il soupire et voit le regard que Lorelaï a posé sur elle. Un regard qui réfléchi une sorte de pitié.

Mike : Quoi ?

Lorelaï : Ben euh, j'attends tes excuses !

Mike : Ce n'est pas à toi que je dois les faire !

Lorelaï : Je sais. Mais j'attends que tu les fasses à Lily pour qu'on puisse enfin aller en cour !

Mike (vers Lily) : Je suis désolé, je ne sais pas ce qu'il m'a prit ! S'il te plaît, pardonne-moi !

Lily : Je ne peux pas.

Lorelaï : Quand on s'excuse, on dit « excuse-moi » !

Mike (ignorant Lorelaï) : Lily, je t'en prie ! Je sais que je t'ai fait du mal mais jamais je n'en aurais eu l'intention ! Je me suis emporté et je n'aurais pas dû !

Lily : Mais pourquoi tu m'as dit ce que tu m'as dit ? Je n'ai jamais joué avec toi !

Lorelaï voit que la discussion part vers une direction dont elle ne connaît pas les coordonnées. Lily ne lui a pas tout dit !

Mike : Je sais. Mais j'étais en colère, je m'étais énervé contre l'entraîneur de l'équipe et voilà, j'ai mal réagi !

Lily : Je suis désolée pour toi.

Elle le laisse là.

Mike (fort, pour qu'elle l'entende) : Lily, s'il te plaît, excuse-moi !

Mais elle entre dans le lycée.

Mike : Merde ! (voyant que Lorelaï est toujours là) Et toi qu'est-ce t'as ?

Lorelaï : Tu viens de suivre mon conseil ! Etonnant !

Puis elle aussi le laisse là. Nathaly vient le rejoindre.

Nathaly : Alors, tout seul mon chéri, c'est dommage pour toi !

Elle le laisse aussi. Il donne un coup de pied dans une canette de coca qui traînait par terre.

 

Maison d'Asha

Scott et Asha sont dans le lit de cette dernière. Ils ne se regardent pas et trouvent que le plafond est plus intéressant. Puis Scott se lève dans la nudité la plus parfaite.

Asha : Où tu vas ?

Scott : Je vais faire un tour.

Asha : Où ? Tu vas te racheter de la drogue ?

Scott : Oui.

Asha ne rajoute rien. Elle ne veut pas se battre contre lui. Il contourne le lit et s'assoit à côté d'elle.

Scott : Ça va pas ?

Asha : J'en ai marre de toute cette histoire ! Et toi, en plus, tu vas t'acheter de la coc' !

Scott : Je ne t'ai pas dit que je prenais ça !

Asha : Quelle différence ? Un jour tu crèveras peut-être d'overdose !

Scott (lui caressant la joue) : Non, je ne crèverai pas comme tu dis.

Asha : Ce qui me fatigue aussi c'est que je me raccroche à toi comme si tu étais la dernière bouée de sauvetage !

Scott : Tu ne voulais pas ce qu'il vient de se passer ?

Asha : Je ne crois pas.

Il se relève et commence à s'habiller.

Asha : Ne le prends pas mal !

Scott : Je le prends mal si je veux ! Tu veux que j'aille en course aussi ?

Asha : Non. Si quelqu'un te suit, il va voir que tu fais les courses et après il viendra jusqu'ici !

Scott (mettant son tee-shirt) : Si quelqu'un me suit je le verrai et je le lâcherai !

Il sort de la chambre, laissant Asha à la contemplation du plafond. Elle l'entend descendre les escaliers et une larme coule de son œil. Elle ne sait plus où elle en est ! Elle se retourne et enfonce sa tête dans l'oreiller. Elle n'a donc pas entendu Scott remonter. Il est entré dans la chambre et la regarde. Il attend, jusqu'à se qu'il voit qu'elle est secoué par des sanglots. Il la prend alors dans ses bras et elle ne résiste pas.

Scott : T'inquiète pas, on le trouvera le connard qui tient les ficelles.

Asha (entre deux sanglots) : Je suis désolée de te faire autant de mal.

Scott : Je m'en remettrai. Allez, ne pleure plus ! Je ne sais pas quoi faire quand ma tigresse devient un petit chaton sans défense.

Asha (la tête dans le tee-shirt de Scott) : Je ne suis pas ta tigresse !

Scott (avec un sourire) : Voilà qui est mieux. Sèche tes larmes maintenant !

Il la lâche et elle le regarde droit dans les yeux.

Asha : Pourquoi es-tu remonté ?

Scott : Je voulais te dire un truc mais ce n'est pas important.

Asha : Si, si tu es remonté, c'est que ça l'est. Passe-moi mon peignoir.

Scott (en s'exécutant) : Je voulais juste te dire que… (elle enfile une manche) que pour moi ce n'était pas rien. Je voulais ce qu'il s'est passé.

Elle s'arrête dans la deuxième manche et se tourne vers lui.

Asha : Pardon ?

Scott : Tu as entendu. Allez, je te laisse.

Il sort tandis qu'elle ferme sa tenue.

 

Esprit d'Allbynight : falaise

Lucas et Lauren se sont rendus sur la falaise. Ils ne disent rien et regardent les vagues. Il n'y a pourtant rien d'intéressant dans l'écume de la grande bleue mais ils restent comme ça un moment. Le vent, pourtant puissant, ne balaie pas leurs idées noires.

Lauren : Et si on parlait de la vie pour changer !

Lucas (regardant au large) : C'est-à-dire ?

Lauren : Notre vie, quand on était frère et sœur et pas hors-la-loi et commissaire en fuite !

Lucas (se tourne enfin vers Lauren) : Pourquoi ? Aujourd'hui on n'est plus frère et sœur ?

Lauren : Si, mais il s'est passé des choses qui ont changé notre relation, on est plus distant. On ne se connaît plus. Tu me connaissais bien avant !

Lucas : Je sais. Mais je ne retrouverai jamais la mémoire ! J'ai dû subir trop de lavage de cerveau ! Dont le dernier en date pour passer commissaire !

Lauren : Essaie de te concentrer. Oublie tout ce qui te fait penser à la mort. Oublie les juges, Cole, les tombes, les missions, oublie tout ça. Fait le vide et laisse venir les souvenirs !

Lucas : Euh, tu étais médium dans la vie ?

Lauren : Non, pourquoi ?

Lucas : Tu te rends compte de la débilité de ce que tu viens de dire ?

Lauren : C'est pas de moi ! C'est ce qu'on voit à la télé dans les séries qui parlent de la mort sans la connaître ! Tu veux pas essayer ?

Lucas : Si mais faire le vide tout en laissant des pensées qui sont d'outre-tombe, je te parle pas du résultat !

Lauren : Oh ! Arrête de faire ton malin ! Allez !

Lucas : Elle s'appelait comment celle qui me faisait tourner la tête déjà ?

Lauren (dans un soupir) : Rachel ! Et puis après tout, laisse tomber !

Lucas : Non ! Je vais essayer ! Attention, j'y vais.

Il ne pense à plus rien, seul le bruit des vagues se brisant contre les roches vient troubler sa méditation. Ca lui rappelle le bruit que peuvent faire les ombres… Non, il ne doit pas penser aux ombres, il doit penser à la vie. A cette sensation chaude que procure un cœur qui bat, cette sensation de vivre. Mais rien, il ne l'a plus ! Passons à autre chose alors ! L'amour ! Rachel. Comment était-elle ? Lauren le regarde faire. Elle n'a jamais essayé de revoir ce qu'il s'est exactement passé lorsqu'elle s'est suicidée. Et Angel ? Elle y avait pensé ? A chaque fois, son esprit revenait à elle. Où était-elle ? Etait-elle heureuse ? Elle avait sacrifié sa mort pour que Lauren reste en liberté alors comment l'oublier ?

Lucas : Lauren !

Lauren : Quoi ?

Lucas : Ca fait je ne sais pas combien de fois que j'essaie de te faire sortir de ta léthargie !

Lauren : Excuse-moi !

Lucas : En tout cas t'es plus douée que moi pour faire le vide !

Lauren : Je ne faisais pas le vide justement ! Alors, t'as trouvé quelque chose ?

Lucas : Rachel , elle était brune ?

Lauren : Ouais ! Quoi d'autre ?

Lucas : Je savais qu'elle était brune, j'aime bien les brunes !

Lauren : Lucas ! Quoi d'autre ?

Lucas : Elle était franche, c'est ce que j'aimais bien en elle, jamais elle n'aurait fait de coup bas comme d'autres filles !

Lauren : Exactement ! C'est comme ça que j'ai su qu'elle était faite pour toi.

Lucas : On allait se marier non ?

Lauren : Ouais, mais c'est ce que je t'avais dit ça. Il y a autre chose ?

Lucas : Elle devinait pas mal de trucs et des fois on pouvait s'engueuler tout en sachant que ça n'avait qu'une quelconque importance. Elle avait un grand cœur, qu'elle essayait de cacher pour ne pas que quelqu'un puisse l'atteindre, pour ne pas que ce même quelqu'un puisse lui transpercer ce cœur.

Lauren : Non Lucas, ce n'était pas Rachel ça !

Des larmes coulent sur ses joues.

Lucas : Mais c'était qui alors ? C'est ce dont je me souviens moi ! D'où ça vient alors ?

Lauren : Tu viens de décrire Angel !

Le silence reprend sa place et Lucas s'assoit.

Lucas : Pourquoi je saurais ça d'elle pour le peu que je l'ai vu ?

Lauren : Parce que quand tu veux, tu sais analyser les gens.

Lucas : Mais pourquoi j'ai pensé à elle ? Je veux l'oublier merde !

Lauren : Je ne sais pas. On aura du mal c'est tout.

Il se relève et prend sa sœur dans ses bras.

Lucas : Je t'aime.

Lauren : Moi aussi Lucas, moi aussi !

 

Maison d'Asha

Asha a pris une douche froide pour se rafraîchir les idées mais ça ne l'a pas aidée. Une fois habillée, elle descend et se prépare un sandwich. Puis elle sort les schémas et les regardent de long en large, sans voir une quelconque issue à ce problème. Un bruit de porte se fait entendre puis des bruits de pas. Elle ne se retourne pas, elle sait qui ce n'est pas et elle sait qui c'est.

Scott : J'ai fait des courses.

Asha : Je t'avais dit de ne pas en faire !

Scott : Tant pis.

Asha : Et le fric, il venait d'où ?

Scott : De moi, faut bien que je paie quelque chose, tu ne peux pas m'héberger gratis !

Asha se lève et se met face à Scott.

Asha : Si je t'héberge c'est parce que je veux que tu m'aides à trouver le salaud qui a buté mon frère, pigé ? Tu n'as pas à me payer quoi que ce soit ni à te montrer gentil, tu m'aides et c'est tout.

Scott : Tout ça pour des courses ! Tu es quand même belle quand tu t'énerves !

Il se rapproche un peu plus d'elle et la prend dans ses bras. Elle se dégage aussitôt.

Asha : Et une dernière chose, on a peut-être couché ensemble mais c'était une erreur, il n'y aura rien de plus ! Garde tes distances.

Scott : On n'a pas couché ensemble, on a fait l'amour ! Il y a une différence !

Asha : Pour faire l'amour faut de l'amour alors on a couché !

Scott : T'as mangé ?

Asha : Oui.

Il se met devant la gazinière et pose ses mains sur le rebord. On peut voir qu'il les serre car ses jointures deviennent blanches. DING DONG.

Asha : Merde, c'est qui encore !

Scott ne répond pas et Asha hausse les épaules. Elle va ouvrir.

Asha : Lionel !

Scott regarde vite autour de lui et se cache derrière le frigo. (On sait jamais, si Lionel se mettait à compter jusqu'à 10 !)

Lionel : Salut, tu ne répondais pas au téléphone alors je suis venu te voir !

Asha : Le téléphone ? Ah oui, il est débranché.

Lionel : Débranché ?! Mais pourquoi ?

Asha : J'ai besoin d'un peu de calme en ce moment !

Lionel : Mais tu ne peux pas t'enfermer comme ça tu le sais ! Et puis, tu es toute seule, s'il t'arrivait quelque chose…

Asha : Qu'est-ce que tu veux Lionel ?

Lionel : Comment ça ?

Asha : Si tu es venu ici, ce n'est sûrement pas pour me dire que ce n'est pas bien de me renfermer ! Tu es là pour autre chose n'est-ce pas ?

Lionel : Oui, en effet, je suis là pour te proposer de reprendre ton travail ! Le commissaire veut bien et…

Asha : Non, non et NON !

Lionel : C'est toujours comme ça avec toi ! Tu dis tout de suite « non » et basta ! Mais je sais pas moi, discutons, argumentons avant que tu ne dises « non » !

Asha : D'accord, on recommence, veux-tu quelque chose à boire ?

Lionel : Volontiers merci !

Asha : Je t'apporte ça tout de suite. Ce sera du jus de fruit, je n'ai que ça !

Asha quitte le salon dans un soupir. Quand elle arrive dans la cuisine, elle est surprise de la trouver vide. Tant pis ! Elle sort des verres et sursaute en voyant Scott apparaître !!

Asha (murmurant) : T'es fou ou quoi ? J'aurais pu les lâcher (verres) et il serait venu !

Scott : Et alors ? Il m'aurait vu mais je suis un homme libre !

Asha : Pourtant tu étais bien caché quand je suis arrivé !

Scott : Bon d'accord. C'est juste que je veux te conseiller de reprendre ton travail !

Asha : Et c'est toi qui me dis ça ?!

Scott : Ca ne peut que nous apporter des choses ! Tu auras alors accès à des dossiers qui nous sont indispensables et pour l'instant inaccessibles !

Asha : Mais je ne veux pas me retrouver à gâcher mon temps sur des affaires idiotes ! Alors que je pourrais passer ce même temps à chercher le meurtrier de mon frère !

Scott : Sois réaliste ! Qu'est-ce qu'on a ici ? Des schémas qui ne nous mènent à rien ! Et puis au commissariat, tu pourras bien t'arranger pour regarder dans les dossiers dont on a besoin pendant que tu seras censée gâcher ton temps ! Tu vois ce que je veux dire ?

Asha : Oui mais…

Scott (après avoir posé son doigt sur les lèvres d'Asha) : Pas de mais. Si tu redeviens flic, tu pourras arrêter ce meurtrier, sinon, tu pourras pas !

Asha : C'est avec Lionel que je devrais argumenter !

Scott : C'est ça, va le rejoindre !

Asha (souriant) : T'es jaloux ?

Elle prend les verres qu'elle a rempli entre temps et retourne dans le salon.

Lionel : Tu en as mis du temps !

Asha : Désolée , je trouvais plus le jus de fruit ! On en était où ?

Lionel : Je te proposais de reprendre ton travail.

Asha : Donne-moi de bonnes raisons !

Lionel : On a avancé sur l'affaire de drogue, on a de nouvelles infos, mais pour que tu puisses les connaître, il faut que tu sois de la police !

Asha : C'est du chantage ! Je ne marche jamais au chantage ! De toutes façons, je suis sûre que si je reviens je ne serai pas sur l'affaire de mon frère !

Lionel : Mais il y a des chances que tu sois sur l'affaire de drogue qui touche de très près à ton frère !

Asha (soudainement intéressée) : Comment ça ?

Lionel : Le commissaire m'a dit qu'il te pensait assez raisonnable pour te redonner l'affaire de drogue !

Asha : Mais je ne serai toujours pas dans la crim' !

Lionel : Non.

Asha : Mais c'est déjà ça !

Lionel : Dois-je comprendre que…

Asha : Je sais pas, je te rappelle.

Lionel : Tu es en train de me mettre à la porte là ! Je ne rêve pas !

Asha : Oui, en quelque sorte ! Dépêche-toi avant que je change d'avis et que je ressorte mon « non » !

Lionel se lève et prend Asha dans ses bras.

Lionel : Tu m'as manqué !

Il essaie de l'embrasser mais elle l'en empêche. Elle se recule.

Asha : Toi aussi. Au revoir Lionel.

Il finit par sortir. Asha s'adosse à la porte et voit Scott qui la regarde. Puis il retourne dans la cuisine.

 

Enfers

Angel est revenue du passage obligatoire et s'est remise au travail en évitant Ryan. Autour d'elle, il y a un japonais et un africain, ils se parlent comme si l'obstacle des langues n'existaient pas. Elle leur demanderait bien comme ils font mais elle a peur qu'ils ne la comprennent pas et, elle est trop épuisée. Ryan revient se mettre à côté d'elle.

Ryan : Alors ça va ?

Angel : Tu viens voir le résultat ? T'es content de toi ? Tu es le plus fort !

Ryan : Non, je voulais juste t'apporter du réconfort, j'aurais bien aimé en avoir moi !

Angel : Va trouver compagnie ailleurs.

Ryan : Ok, pas la peine de t'énerver mon ange !

Il se relève mais elle le retient.

Angel : Dis, tu pourrais m'apprendre des trucs ?

Ryan : Je croyais que je devais aller voir ailleurs !

Angel : Ouep, ben j'ai changé d'avis ! Viens là et explique-moi.

Ryan : Expliquer quoi ?

Angel : Plein de trucs ! Tout ce que tu sais. Tiens par exemple, le gars avec le fouet c'est qui ? Et comment ça se fait que tout le monde se comprenne ? Et pourquoi t'es là ?

Ryan : C'est bon, stop, je vais répondre à ça pour commencer ! Le gars avec le fouet c'est un petit diable, il surveille les morts, enfin les travailleurs. Il y en a beaucoup des comme lui, il faut les repérer. Généralement c'est avec leur doigts qu'on les remarque. Si tout le monde se comprend c'est simple, ici on parle tous la même langue, tous les morts parlent la même langue !

Angel : Pourquoi ?

Ryan : On est tous égaux devant la mort Angel ! Tu as eu la marque, moi aussi !

Il lui montre son poignet.

Angel : Mais toi tu n'es pas mort en t'ouvrant les veines !

Elle lui montre son avant-bras avec le poignet ouvert dégoulinant de sang et au-dessus la marque des Enfers, ensanglantée elle aussi.

Ryan : Berk ! Le pire, c'est que tu souffriras mais jamais tu ne pourras faire cesser ça, tu es morte et tu ne risques pas de passer au paradis !

Angel : Tu n'as pas répondu à ma dernière question !

Ryan : Pourquoi je t'enseignerais toutes ces choses alors que toi tu voulais me virer y a pas deux minutes ?

Angel : Parce que si tu m'apprends des trucs, on pourra sortir d'ici !

Ryan : N'importe quoi ! Pourquoi tu arriverais là où tout le monde a échoué ?

Angel : Parce que j'ai aussi l'expérience de dehors et que je ne serai pas toute seule !

Ryan : Tu te crois vraiment supérieure aux autres !

Angel : Ok, me réponds pas et dégage !

Ryan : C'est bon, je vais te dire pourquoi je suis ici ! Tout ça c'est à cause de toi !

Angel : Quoi ?! De moi ? Mais tu dis quoi comme conneries là ? Arrête d'être parano !

Ryan : Les juges n'ont pas voulu me laisser aller au paradis parce que j'avais voulu rentrer en contact avec les morts ! Avec toi on voulait rentrer en contact Lorelaï et moi ! Du coup, ils m'ont envoyé ici !

Angel : C'est pas une raison suffisante ! Quand Lorelaï mourra, ils ne vont pas l'envoyer ici !

Ryan : Si ! Au fait, comment elle va ?

Angel : J'sais pas. Ca fait longtemps que je n'y suis pas retournée. Je suis allée traîner là-bas juste après ta mort et j'ai été en overdose.

Ryan : Tu as vu ma sœur ?

Angel : Tu veux vraiment qu'on parle de ça ?

Ryan : C'est donnant donnant !

Angel : Je t'en foutrais du donnant donnant !

Ryan : Purée mais on peut pas parler normalement deux minutes avec toi !

Angel : Tu pourras la revoir ta sœur si on sort d'ici ! Qu'est-ce que tu as d'autre à m'apprendre ?

Ryan : Je sais pas moi ! Il n'y a qu'une sortie, et si on veut la prendre, il faut attendre que quelqu'un entre.

Angel : Ca je m'en doutais, pas le peine d'être savant pour le comprendre !

Ryan : Tu me laisses expliquer ou tu cherches toute seule tes réponses ?

Angel : Ca irait peut-être plus vite !

Devil (qui arrive) : Angel. C'est ça ?

Angel : Mais qu'est-ce que tu viens faire ici ?

Ryan : Normalement c'est qu'une fois la marque !

Devil (à Ryan) : Je me souviens plus de ton nom toi ! Ahh, faut croire qu'Angel a énervé les juges ! (à Angel) Il faut que tu me suives.

Angel baisse la tête, épuisée rien qu'en pensant à ce qui l'attend. Pourquoi est-ce que ça tombe toujours sur elle ?

 

???

On entre dans une chambre assez sombre. Un des volets rencontre la fenêtre d'une façon assez rythmique tandis que l'autre est bien verrouillé. La seule source de lumière provient d'une lampe de bureau. Sur ce même bureau se trouvent quelques livres, quelque uns fermés et d'autres ouverts. Il y a aussi des feuilles de papier dans plusieurs états, soit broyée, soit lisse mais toutes griffonnées. En se rapprochant d'une des feuilles, on peut presque voir ce qui est écrit. Mais une main vient taper sur la bureau à l'endroit même où apparaissait les quelques lettres.

Femme à qui appartient la main : Oui, c'est ça c'est obligé !

On ne voit pas sa tête. Elle ouvre un tiroir et sort une boîte de somnifère et en vide tout le contenu sur la table. Puis elle se sert un verre de Vodka 40%.

Femme : Espérons que ça fera l'affaire !

Elle prend un comprimé qu'elle fait passer avec sa boisson, puis un deuxième, un troisième et ainsi de suite jusqu'à ce qu'il n'y en ait plus. Ensuite, elle se lève, légèrement titubante et s'allonge sur son lit. Un lit une personne pas fait. On ne voit toujours pas son visage mais on entend les battements de son cœur. Au début, ils sont assez forts mais peu à peu, ils baissent de volume et ralentissent, ils deviennent de plus en plus espacés, jusqu'à ce qu'il n'y en ait plus ! Elle est morte. En revenant sur le bureau, on peut voir ce qu'il y a d'écrit. Entre autre, on peut lire aggelihV et on voit aussi un dessin fait à la main, la marque des Enfers.

 

Maison de Lorelaï

Lorelaï s'étire. Lily bâille.

Lily : On a l'air fines toutes les deux !

Lorelaï : Mais non, pourquoi tu dis ça ?

Lily : On n'avance pas du tout ! On n'a rien trouvé.

Lorelaï : Mais si ! Maintenant, on sait qu'elle a habité aux Etats-Unis avant de venir au Canada ! Et peut-être que c'est une vieille vengeance qui date de cette période là !

Lily : C'est fou ce que tu peux avoir comme imagination !

Lorelaï : Oh c'est bon, ne te fous pas de moi ! Ah ça y est, j'arrive enfin à ce que je voulais !

Lily : Et tu voulais quoi exactement ?

Lorelaï : Viens voir et lâche-moi ces journaux, tu trouveras rien là dedans !

Lily s'assoit à côté de Lorelaï et regarde l'écran de l'ordinateur..

Lily (lisant ce qui est écrit) : Madame Lena Mitchell épouse Zecats… Mais qu'est-ce que tu vas chercher de son côté ?

Lorelaï : J'ai regardé pour son père et il n'y avait rien d'intéressant. Il travaille dans une banque dans laquelle il est le patron ! Il est devenu banquier après avoir reçu un diplôme et a gravi les échelons, rien de plus normal !

Lily : D'accord, mais pourquoi aller chercher chez les parents ?

Lorelaï : Parce que, euh, je sais pas. Faut bien commencer par un bout !

Lily : Ok, t'as vu ça ! La mère d'Angel était flic avant !

Lorelaï : Commissaire en plus ! Eh beh ! Dire que je me suis retrouvée en face d'elle et que son mari m'a accusée !

Lily : T'as eu chaud ! (elle rit) Non, soyons sérieuse, qu'est-ce que ça peut nous apporter ?

Lorelaï : C'est mis qu'elle a quitté son boulot en 1993. Et c'est là qu'ils sont venus à Allbynight !

Lily : Mais pourquoi ?

Lorelaï : J'en sais rien. Aujourd'hui elle travaille dans une agence de voyage.

Lily : Bon, ben on n'a rien de plus alors !

Lorelaï : Ben si au contraire ! Je te parlais d'une vengeance, et si en fait il visait Lena Zecats !

Lily : Il ?

Lorelaï : L'assassin ! Il voulait se venger de ce qu'il s'était passé quand Lena était flic ! Elle a dû faire quelque chose !

Lily : Mais quoi ! Tu ne fais que des suppositions !

Lorelaï : On va trouver ! Regarde dans les journaux. Je continue sur l'ordi !

Chacune d'elle continue par ses propres moyens. Lorelaï en se servant de sa souris et Lily de ses mains. Les journaux passent mais n'apportent rien.

Lorelaï : Oh et puis mince, autant commencer par la fin sinon j'ai pas fini !

Lily : Commencer par la fin quoi ?

Lorelaï : Les affaires de Lena Mitchell épouse Zecats tiens ! Peut-être que j'en apprendrai plus en commençant par l'affaire qui a signé la fin de sa carrière !

Lily : Ouais mais tu risques de louper des trucs ! Commence par le début, et si on n'a pas fini aujourd'hui, tu verras demain !

Lorelaï : Regarde dans tes journaux, je cherche comme je veux !

Lily lui lance un regard noir et ouvre rageusement un vieux bout de papier.

Lorelaï : Ca y est, j'ai trouvé le dernier rapport ! Je vais le lire.

Lily se lève.

Lorelaï : C'est un rapport fait par Lena Zecats. Allez, je lis. « On avait reçu l'ordre ma coéquipière et moi d'aller fouiller cette maison. Nous y sommes donc allées. Il était huit heures et trois minutes quand nous nous sommes garées devant la dite maison. Elle n'avait rien d'inhabituelle pourtant se cachait là le plus grand dealer recherché à ce jour de l'an 1993. Nous avons frappé et attendu que quelqu'un vienne nous ouvrir. C'est une petite fille qui apparut. Elle ne devait même pas avoir la dizaine. Je compris alors que cette saleté de malfrat nous filait entre les doigts, il faisait diversion avec, je ne sais qui, peut-être sa fille. J'ordonnai à Céline de rester devant pendant que je faisais le tour. Je contournais prudemment cette maison qui à deuxième vue semblait vouloir tomber en ruine. Mais je me rendis vite compte que la seule issue qu'il était possible de prendre par derrière était inaccessible. C'est là que j'entendis un coup de feu. Je revins vite à l'avant de la maison pour trouver Céline étendue dans son sang. La petite était toujours là, horrifiée, elle avait tout vu. Je voulais lui demander où il était mais je n'eu pas le temps en voyant un bout de canon pointé sur moi. Je réussis à éviter cette deuxième balle qui m'était destinée en me protégeant derrière une barrière qui ne ferait pas long feu. Le dealer se retourna et cria quelque chose dans le genre de « Vite, prend tout on y va ! ». Une femme sortit alors, sous le poids de nombreux sac. Il courut jusqu'à la voiture et je levai mon revolver. La petite fille m'avait vue mais n'a rien dit. Je tirai et le touchai. Il tomba raide mort. »

Lorelaï reprend sa respiration et derrière, Lily ne bouge plus.

§ Silver Rain Fell §

Lorelaï : « Ceci est mon dernier rapport, j'ai une fille et je ne veux pas qu'elle souffre un jour de tout ce qu'il peut m'arriver sur le terrain. J'ai juste attendu la procès de Loïc Del… Delerme ! »

Lorelaï se retourne pour voir Lily avec un visage fermé. Elle se lève pour se mettre face à son amie.

Lorelaï : Bon, ben voilà, c'est la fin de l'histoire !

Lily : Non, tu as oublié de dire que la femme de ce malfaiteur, tombé « raide mort » ne s'est jamais remise de cette histoire, et qu'elle a repris son nom de famille , Etienne, et qu'elle est partie, avec sa fille !

Lorelaï panique, elle ne peut plus rien faire, elle s'est faite piégée…


Que quelqu'un aille voir ce foutu ordinateur ! Il déconne complétement ! Heureusement que Kristin savait son texte !
J'ai placé mon "ouep" !!!!
* Jesus devant le Prisu (Prisunik) n'est pas de moi mais de ma chère blonde Emeline !